Dans un tournant historique, le peuple égyptien se soulève sous diverses formes contre le président Abdel Fattah Sissi. Lors d’une réunion tendue, ce dernier a rétorqué : “Pourquoi voulez-vous que je parte ?”.
Depuis près d’un an, l’Égypte est plongée dans une crise énergétique sans précédent. Les coupures d’électricité, survenant de manière imprévisible, durent de trois à dix heures par jour. La population, déjà accablée par la chaleur étouffante qui dépasse les 50 degrés, subit une pression insoutenable.
Les lycéens et les étudiants, en pleine préparation pour leurs examens de fin d’année, sont particulièrement touchés par ces interruptions récurrentes. Le mécontentement généralisé gronde dans les rues, tandis que les températures continuent de grimper.
Sur les réseaux sociaux, les Égyptiens partagent leurs mésaventures dans la mégalopole grouillante du Caire, plongée soudainement dans l’obscurité. La lumière s’éteint brutalement, laissant un silence assourdissant et une chaleur suffocante.
Les transports en commun cessent de fonctionner, piégeant les habitants. L’absence de climatisation aggrave la situation, tandis que l’insécurité règne dans l’obscurité totale.
Les commerces ferment, les denrées périssables se gâtent, et l’angoisse monte. Isolés, les habitants cherchent désespérément une issue.
Les ascenseurs, soudainement immobiles, piègent les usagers pendant des heures dans leurs cabines. Un homme a même chuté depuis le 7ᵉ étage.
Pendant ce temps, des secteurs privilégiés, tels que les îlots VIP, les résidences de l’oligarchie politique et financière, les clubs, hôtels et mess des forces armées, ainsi que les villages touristiques de Charm Cheikh et Louxor, bénéficient d’une lumière totale.
Dans un cri de détresse, femmes et hommes s’adressent directement au président Sissi, lui rappelant ses promesses électorales de “Liberté et Justice sociale”.
Face à cette situation explosive, le peuple égyptien se demande : combien de temps encore devrons-nous supporter ces coupures d’électricité ? Et quel avenir attend notre pays si cette crise persiste ?.
Depuis plus d’une décennie, l’Égypte lutte contre une crise énergétique persistante. Le président Abdel Fattah Sissi a certes mis en place plusieurs centrales électriques depuis son arrivée au pouvoir, mais un manque de vision politique et d’anticipation a entravé les investissements dans ce secteur vital.
Malheureusement, la situation s’est détériorée. Les caisses de l’État sont désespérément vides, et l’endettement atteint 400 milliards de dollars malgré l’aide des États-Unis et de l’Union européenne.
Par conséquent l’Égypte se trouve non seulement au bord du gouffre, mais qu’elle est également en situation de banqueroute et qu’elle vit une situation ubuesque du fait qu’elle fait des emprunts pour rembourser seulement les intérêts échus de la dette.
La situation est d’autant plus préoccupante que les récentes coupures d’électricité sont causées par un dysfonctionnement dans l’approvisionnement en gaz naturel, sans que le gouvernement ne mentionne explicitement Israël, pays voisin d’où il importe ce gaz.
Yacine M