La diversité des participants a mis en lumière l'ampleur de ce phénomène, avec des militants venant de Turquie, de l'Uruguay, de Syrie, du Maroc, de l'Algérie, du Chili, de Libye, de l'Argentine, du Kurdistan et de l'Égypte.
La semaine d'action en faveur des victimes de disparitions forcées, organisée par la Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées et l'impunité (FEMED), a été jalonnée de temps forts empreints d'émotion et de sens.
Ces journées placées sous le signe de la mémoire et de la quête de justice ont permis de mettre en lumière, une fois encore, le calvaire des familles de disparus et leur farouche détermination. Elles ont résonné comme un appel vibrant à poursuivre, aux quatre coins du monde, le combat contre l'oubli et le déni.
Le point culminant de cette mobilisation s'est déroulé ce samedi 2 septembre lors d'un rassemblement à Place de la République, un lieu emblématique de la lutte pour la justice et la liberté. Les familles de disparus ont exprimé avec vigueur leur engagement inébranlable pour que la vérité éclate enfin sur le sort de leurs proches, et pour que justice soit rendue.
De la Bastille à Alger, de Santiago à Kaboul, ces voix infatigables portent un espoir persistant en un monde plus juste, où les disparitions forcées ne seront plus tolérées.
La veille, le vendredi 1er septembre, a été marquée par des témoignages déchirants de proches et de membres de familles de disparus en provenance de Libye, du Maroc, du Chili et d'autres régions du monde. L'association Djazaïrouna, membre de la FEMED, a apporté sa contribution à travers une vidéo poignante, mettant en lumière les disparus victimes des actions de groupes islamistes armés en Afghanistan et en Irak.
Lors de son intervention, Mme Nassera Dutour, présidente de la FEMED, a livré un constat poignant : « Le combat des familles de disparus est identique, du Maghreb à l'Amérique latine en passant par le Moyen-Orient. Les régimes usent de la disparition forcée pour semer la terreur, tandis que les nations européennes, complices, détournent les yeux du calvaire des victimes et de leurs proches ». Son discours a mis en lumière l'universalité de cette tragédie et la nécessité absolue de briser la chaîne du déni.
Enfin, la semaine de mobilisation qui avait débuté par un rassemblement le 30 août, a été suivi d'une table ronde le 31 août. Ont pris part à cette dernière des personnalités engagées, à l'image de l'historienne Malika Rahal, Olivier de Frouville ou de l'archiviste Jens Boel, sous la houlette de Madjid Benchikh, figure de la défense des droits humains.
La Rédaction
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