C’est officiel : aujourd'hui, à 13 heures, Abdelmadjid Tebboune est réélu président de l’Algérie pour un second mandat de cinq ans.
En ce jour solennel, il a prêté serment devant la Cour constitutionnelle, en présence des plus hauts dignitaires de l’État, au Palais des Nations de Club des Pins, à Alger.
Dans un discours empreint de gravité, le président Tebboune a affirmé : « Je jure de protéger les libertés et les droits fondamentaux de l’Homme et du citoyen. »
Ces mots, issus de la Constitution algérienne, semblent à première vue contraster avec la réalité de son premier mandat, marqué par des atteintes aux libertés individuelles et collectives, ainsi que par la répression de militants et citoyens.
Comment les Algériens pourraient-ils continuer à croire en cette promesse, alors même que le même serment avait été prêté en décembre 2019 sans véritable changement ?
À l’occasion de sa réélection, le président Tebboune fera-t-il preuve de clémence en graciant les détenus d’opinion dans les jours à venir ?
En outre, cette officialisation met un terme à plus d'un an de débats et de spéculations sur la possibilité que Tebboune ne se voie pas confier un second mandat.
Cette situation démontre que, malgré les turbulences internes et les rumeurs qui peuvent secouer le système algérien, lorsque l’intérêt et la survie du pouvoir sont en jeu, l’unité se fait autour d’un seul mot d’ordre.
Yacine M
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