
Au terme de plusieurs de débats et de plaidoiries, la Cour d’Alger a rendu son verdict en appel, ce dimanche 9 juillet, dans l’affaire de Kamira Naït Sid et de trois de ses codétenus.
Cette militante, co-présidente du Congrès mondial amazigh (CMA), ainsi que Bouaziz Ait Chebib, coordinateur national du mouvement Alliance pour une Kabylie libre (AKAL), ont été acquittés. Cependant, en raison de condamnations antérieures dans d'autres affaires, leur libération n'est pas prévue. Parallèlement, Hamzi Lounis a été condamné à trois ans de prison ferme, tandis que Smail Mendes a vu son acquittement confirmé.
Lors des réquisitions du parquet général, une peine de vingt ans de prison ferme avait été demandée pour Kamira Nait Sid et Hamzi Lounis.
En revanche, une réduction de peine à trois ans de prison ferme avait été requise pour Bouaziz Ait Chebib. Quant à Smail Mendes, le parquet avait plaidé en faveur d'une aggravation de sa peine, réclamant dix ans de prison ferme.
Il convient de souligner que les quatre accusés font face à des charges d'« atteinte à l'intégrité et à l'unité nationales », d'« atteinte à la sûreté de l'État », ainsi que d'« appartenance à une organisation terroriste ».
Ces verdicts en appel, rendus par la Cour d'Alger, ont suscité des réactions mitigées.
Si l'acquittement de Kamira Nait Sid et Bouaziz Ait Chebib est perçu comme une avancée pour la cause berbère, leur maintien en détention en raison de condamnations antérieures a suscité des frustrations.
La condamnation de Hamzi Lounis à une peine de trois ans de prison ferme et la confirmation de l'acquittement de Smail Mendes ont également suscité des sentiments contrastés, renforçant ainsi les débats sur la liberté d’expression en Algérie.
Sophie K