Adrar: la confusion de peines encore refusée à Mohad Gasmi

L'appareil judiciaire semble s'acharner contre le détenu d'opinion et militant Mohad Gasmi. Le juge d'application des peines vient de rejeter, pour la seconde fois, sa demande de confusion de peine, alors qu'il y était éligible.

Engagé depuis 2014 contre l'exploitation des gaz de schiste et défenseur des populations du Sud, Gasmi purge actuellement deux peines de prison ferme distinctes - 3 ans pour un dossier, 2 ans pour un autre. Incarcéré depuis près de 3 ans et demi, le régime ne semble pas lui avoir pardonné ses prises de position.

En juillet dernier, après 15 jours de grève de la faim qui ont dégradé son état de santé, les autorités l'ont sévèrement puni en le transférant de la prison d'Adrar à celle de Meniaa, à 400 km de son domicile familial. Un transfert dont sa famille est restée 15 jours sans connaître la destination.

Pour ses proches et ses soutiens, cet acharnement judiciaire témoigne de l'arbitraire dont le militant fait l'objet de la part d'un appareil aux ordres du régime dictatorial. Son dossier semble loin d'être clos, lui qui vient d'essuyer un nouveau revers avec le rejet de sa demande de confusion de peines.

Bien qu'éligible à ce droit qui lui aurait permis de purger la peine la plus longue, c'est la deuxième fois que cette faveur lui est refusée. Un nouveau camouflet pour ce prisonnier d'opinion dont l'avenir carcéral reste des plus incertains.

Sophie K.