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Affaire Abdelhamid Bouaziza: Le Groupe de travail sur les disparitions forcées, a été saisi


L'ONG Alkarama s'est adressée au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires, sollicitant son intervention auprès des autorités algériennes concernant le jeune militant Abdelhamid Bouaziza, disparu de force depuis le 19 octobre.


Arrêté à son domicile le 19 octobre dernier, l’ancien détenu d’opinion Abdelhamid Bouaziza n'a plus donné signe. Il a mystérieusement disparu !


Pour ne plus revivre le cauchemar des années 90, ou la pratique de la disparition forcée était monnaie courante, des militants des droits humains se mobilisent sur les réseaux sociaux, pour forcer l'Etat à réagir. En vain !


Abdelhamid Bouaziza (25 ans), militant pacifique du mouvement "Hirak" et blogueur sur les médias sociaux, était préoccupé par les questions relatives aux détenus politiques et à leur défense par le biais des médias sociaux.


Déjà condamné, en novembre 2021, à une peine de « trois ans de prison ferme » pour « outrage à corps constitués ». Il quitte la prison en juillet 2022 dans le cadre des mesures de grâce présidentielles décrétées à l’occasion de la commémoration du 60ème anniversaire de l’indépendance.


"Le 19 octobre 2022, des membres de la Brigade des recherches et des investigations et de la Gendarmerie nationale ont pris d'assaut sa maison dans le quartier Saf Saf de Shatwan Tlemcen (Nord-ouest), l'ont arrêté puis l'ont emmené vers une destination inconnue." relate l'ONG basée à Genève.


"Selon sa famille, son frère est parti à sa recherche au centre de la sûreté de l'État de Tlemcen, sans succès. Il a été informé que son frère a été transféré à la capitale le jour suivant, le 20 octobre 2022." Poursuit l'ONG Alkarama.



Toujours selon la même source: "Les avocats qui sont allés s’enquérir à son sujet auprès tribunal de Tlemcen et dans les tribunaux de la capitale n’ont trouvé ni trace ni dossier le concernant. A ce jour, il n'y a aucune information sur le sort d’Abdelhamid Bouaziza et son lieu de détention. Sa famille également n'a reçu aucun contact de sa part."



Alkarama rappelle la gravité du phénomène des disparitions forcées qui constituent, selon le droit international, un crime contre l'humanité.


L'ONG exprime également sa vive inquiétude face à la répétition par le système politique actuel du pays de l'expérience des disparitions forcées dans les années 1990 qui s'est traduite par la disparition forcée de dix à vingt mille victimes.


A noter que le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées est saisi de plus de trois mille cas de disparitions.


Depuis dix ans, le Groupe de travail appelle le gouvernement algérien à autoriser les visites dans le pays. En dépit des nombreuses approbations, aucune visite n'a eu lieu jusqu'à présent, ce qui démontre le manque de coopération du régime en place avec les mécanismes internationaux.


La Rédaction



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