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Affaire Anep : Deux anciens ministres et un PDG condamnés à de lourdes peines de prison

  • cfda47
  • 28 oct.
  • 2 min de lecture
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Le verdict est tombé dans le dossier de l’Agence nationale d’édition et de Publicité, Anep. L’ancien ministre de la Communication, Djamel Kaouane et l’Ex-Pdg de l’ANEP ont été condamnés, ce mardi 28 octobre par le tribunal de Sidi M’hamed, à une peine de 8 ans de prison ferme. L’ancien ministre de la Communication, Hamid Grine, écope lui d’une peine de 4 ans d’emprisonnement, tandis que le directeur de la filiale Communication et Publicité de l’agence, M. Chérif, ainsi que le directeur général de la filiale de courrier express de l’agence, B. Ammar, ont été condamnés à cinq (5) ans de prison ferme. D’autres prévenus ont été condamnés entre 4 et 5 ans de prison ferme.


Le procès, qui s’est déroulé il y a deux semaines a porté sur la distribution de la publicité étatique. Les prévenus, notamment les anciens PDG et ministres, qui géraient la société publique, sont accusés d’avoir dilapidé les biens publics et surtout de faire preuve de favoritisme lors de l’attribution de la publicité étatique à des médias privés. C’est en fait une boite de Pandore qu’ouvre la justice puisque le dossier de la publicité publique -qui n’est jamais refermé tant les dirigeants du moment utilisent les mêmes méthodes- est l’un des plus explosifs : les annonces légales ont toujours servi d’outil de pression sur les médias. Les journaux -il s’agissait à l’époque des faits essentiellement des journaux papiers- étaient traités en fonction de leur ligne éditoriale et non pas sous le critère de tirage ou de lectorat ; ainsi, un journal critique ou qui publiait des enquêtes contre les dirigeants était systématiquement privé de la publicité institutionnelle alors que les journaux qui servent de relais au discours officiel, souvent de trop faible tirage, étaient mieux servis.


Evidemment, dans leurs réponses, les accusés ont plaidé la « bonne foi » et surtout le respect de la hiérarchie. Ils ont tous indiqué avoir agi sous les instructions de la présidence de la République ou de l’entourage du chef de l’Etat de l’époque. Mais ces injonctions étant souvent verbales ou par téléphone, il est quasiment impossible de les documenter. Puis, la règle est claire : « Nul n’est censé ignorer la loi ».


Essaïd Wakli

 
 
 

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