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L’avocate de la plaignante dénonce une tentative de transfert du procès en France

L’avocate algérienne Fatma Zahra Ben Brahim a dévoilé, ce matin de nouvelles informations concernant l’affaire qui oppose le célèbre écrivain Kamel Daoud à sa cliente, Saâda Arbane. Lors de son passage dans le programme “Invité du jour” sur la chaîne radio nationale algérienne, elle a exprimé son mécontentement quant à une tentative de certains avocats français de transférer cette affaire en France.


Fatma Zahra Ben Brahim a dénoncé des démarches qu’elle qualifie de "scandaleuses", affirmant que "des avocats français l’avaient contactée pour demander le transfert du procès en France".


C’est une véritable honte”, a-t-elle insisté, précisant que "ces manœuvres font partie d’une tentative de délocaliser la justice algérienne, mettant en question l’indépendance du système judiciaire du pays."


L’affaire qui secoue le milieu littéraire et judiciaire concerne des accusations graves portées contre l'écrivain Kamel Daoud et son épouse.


Selon l’avocate, des plaintes ont été déposées contre le couple auprès du tribunal d’Oran. Les accusations incluent des violations du secret professionnel, de la diffamation à l’égard des victimes du terrorisme, ainsi que des infractions à la loi sur la réconciliation nationale.


Saâda Arbane, la cliente de l'avocate Ben Brahim, accuse Kamel Daoud d’avoir plagié sa propre histoire pour en faire le fondement de son dernier roman, “Houriats”. Par ailleurs, l’épouse de Daoud, une psychiatre, est accusée d’avoir violé le secret médical, puisqu’elle suivait Saâda Arbane depuis près de dix ans.


Un autre aspect de l’affaire a été soulevé par l’avocate : la question de la nationalité de Kamel Daoud. Elle a expliqué que certains avocats français utilisent le fait que l’écrivain soit détenteur de la nationalité française pour justifier leur demande de transférer le procès.


Cependant, Fatma Zahra Ben Brahim a souligné que Kamel Daoud n’avait pas sollicité cette nationalité, mais qu’elle lui avait été accordée par un décret présidentiel sous l’initiative de la France, et ce, sans sa demande expresse. “C’est une décision prise par le président Macron, pensant peut-être qu’il en aurait besoin un jour”, a-t-elle précisé.


Elle a insisté sur le fait que la nationalité algérienne doit être prioritaire dans cette affaire, rappelant que l’Algérie n’a jamais retiré la nationalité à ses citoyens.


En attendant le procès à Oran, un autre rebondissement est survenu : le dossier médical de Saâda Arbane, qui était conservé à l’hôpital, a mystérieusement disparu !.


Fatma Zahra Ben Brahim a affirmé qu’il s’agissait d’un vol de dossier administratif, une infraction pénale pouvant entraîner des poursuites. “Le juge va enquêter pour savoir comment et pourquoi ce dossier a été emporté. Le médecin qui était responsable de ce dossier pourrait même être amené à déposer une plainte”, a-t-elle expliqué.


L’avocate a également précisé qu’elle avait tenté à plusieurs reprises de contacter Kamel Daoud et son épouse afin d’obtenir des clarifications sur cette affaire. Cependant, selon elle, aucune réponse n’a été reçue de leur part. “Depuis que l’affaire a été rendue publique et que nous avons présenté les preuves, ils n’ont pas réagi. Celui qui garde le silence est considéré comme consentant”, a-t-elle conclu, soulignant qu’elle et sa cliente poursuivaient leur action judiciaire en conformité avec la loi.



Nadia. B

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