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Algérie : interpellation de deux militants pacifiques pro-Gaza devant l’ambassade US


La liberté d'expression et le droit à la manifestation pacifique ont été mis à mal ce samedi à Alger. Deux militants ont été interpellés par la police puis relâchés après avoir tenté d'organiser un sit-in devant l'ambassade américaine pour dénoncer « le génocide à Gaza ».

 

Les forces de l'ordre ont fait preuve d'une grande fermeté, usant de leur autorité et de manœuvres d'intimidation pour empêcher cette initiative citoyenne. « Nous voulions simplement brandir une pancarte ‘’Stop the genocide in Gaza’’, mais la police en a décidé autrement », a déploré l'un des militants, Djalel Mokrani, sur les réseaux sociaux.

 

Le récit qu'il fait de l'interpellation est édifiant. Alors que les abords de l'ambassade étaient bouclés par de nombreux policiers, les deux militants ont dû rebrousser chemin. Ils sont malgré tout parvenus à prendre quelques photos symboliques près de la résidence de l'ambassadeur.

 

Quelques minutes plus tard, ils ont été arrêtés de manière expéditive par des policiers. « Un véhicule 4x4 de la police est venu nous intercepter. Sur place, l'officier a saisi mon téléphone et a exigé que l'on se mette sur le bas-côté, le temps qu'ils puissent stationner leurs véhicules », rapporte Djalel Mokrani.


Malgré le caractère pacifique de leur démarche, les activistes se sont vu menacer de prison ferme.

 

Cet excès de zèle des forces de l'ordre pose question. La liberté d'expression est pourtant garantie par la Constitution algérienne. Certes, manifester devant une ambassade comporte toujours une dimension politique sensible. Mais la répression systématique de toute velléité de rassemblement citoyen est problématique dans un pays qui se veut respectueux des droits fondamentaux.

 

Les deux militants devront donc s'expliquer prochainement devant la justice, les forces de l'ordre ayant enregistré leurs informations personnelles et coordonnées avant de les informer qu'ils recevraient une convocation judiciaire.


Sophie K.


 
 

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