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Algérie: l’Affaire Bouraoui un feuilleton judiciaire interminable

L'affaire Bouraoui et ses multiples rebondissements ont connu un nouvel épisode ce jeudi 14 décembre avec le report du procès en appel, initialement prévu à cette date. Ce n'est que le dernier revirement en date dans ce feuilleton judiciaire qui passionne le landerneau politique algérien depuis l'exfiltration illégale vers la Tunisie en février dernier de la militante.


Initialement poursuivies pour « participation à une organisation criminelle d'émigration clandestine », cinq personnes ont finalement été condamnées en première instance pour complicité dans la sortie illégale du pays de Amira Bouraoui. Alors que le procès en appel devait se tenir ce jeudi, il a été reporté au 28 décembre prochain.


Retour sur les principales étapes de cette affaire aux multiples rebondissements.


Des condamnations sévères en première instance


Le 7 novembre dernier, le tribunal de Constantine a prononcé des peines de prison ferme à l'encontre de quatre des cinq prévenus : six mois pour le journaliste Mustapha Bendjama et le cousin de Mme Bouraoui, ainsi que trois ans pour un officier de police des frontières. Seule la mère de l'intéressée a écopé d'un an de prison avec sursis. Quant à Mme Bouraoui, réfugiée politique en France, elle a été condamnée par contumace à 10 ans ferme. Des sanctions sévères qui témoignaient de la volonté des juges de sanctionner cet acte d'émigration illégal du territoire national.


Des remises en liberté et un maintien en détention contesté


A l'issue du procès, deux des condamnés ont pu quitter la prison, ayant déjà effectué la totalité de leur peine. Mais le journaliste Mustapha Bendjama est lui resté incarcéré, en dépit de sa demande de remise en liberté. Son conseil invoque en effet qu'il aurait dû, comme les autres, être libéré immédiatement. L'examen de cette requête, déjà reportée à deux reprises, se fera devant la Cour d'appel ce jeudi.


Le report du procès en appel


Alors que le procès en appel était programmé le 14 décembre, il a finalement été décalé au 28 décembre. Un énième report dans cette affaire, à la demande cette fois de l'avocat de l'un des prévenus. De quoi encore prolonger les incertitudes quant à l'issue judiciaire finale de ce dossier sensible.


Avec son lot de rebondissements, de revirements et de reports successifs, l'affaire Amira Bouraoui a tous les aspects d'un feuilleton judiciaire interminable. Si la décision de la Cour d'appel fin décembre pourrait en principe y mettre un point final, gageons que de nouveaux épisodes ne manqueront pas d'agiter encore ce dossier brûlant.



Sophie K.

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