Les organisateurs du « gala de solidarité en faveur des victimes des incendies de Béjaïa et des malades », qui s'est déroulé le 8 août dernier au village Sahel de Bouzguene, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, font désormais l'objet de représailles de la part des autorités.
Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), les bénévoles sont convoqués un par un par la police et soumis à des auditions. Leur initiative citoyenne de lever des fonds pour venir en aide aux sinistrés des feux de forêt qui ont ravagé la Kabylie cet été semble avoir déplu au pouvoir en place.
Les militants dénoncent une volonté manifeste de criminaliser leur action de solidarité, sous prétexte qu'elle échapperait au contrôle du régime. «Toute initiative citoyenne spontanée est perçue comme une menace et réprimée si elle n'est pas directement cooptée par les relais locaux du pouvoir », commente pour sa part le CNLD.
Ce gala caritatif, qui avait rassemblé de nombreux artistes bénévoles, visait uniquement à collecter des fonds pour soutenir les familles touchées par les dramatiques incendies ayant frappé la région cet été. Il semble avoir dérangé par son caractère citoyen et indépendant des circuits officiels d'aide imposés par les autorités.
Sophie K.