
Le tribunal de Dar El Beida à Alger a condamné ce mercredi le journaliste et chroniqueur Saad Bouakba à 6 mois de prison ferme et une amende. Il était poursuivi pour un article controversé publié en février dernier.
Agé de 87 ans, le doyen de la presse algérienne écope de la peine la plus clémente, loin des réquisitions du procureur qui avait demandé 5 ans ferme et 500 000 dinars d'amende à son encontre. M. Bouakba était poursuivi pour «incitation à la haine» et «atteinte à l'intérêt national » après la parution sur le site El Madar TV de sa chronique «Noqta Nidham».
Dans ce texte, le journaliste avait tenu des propos jugés «discriminatoires et haineux» envers les habitants de Djelfa. Suite à des plaintes d'associations locales, il avait été arrêté en février avant d'être placé sous contrôle judiciaire.
Bien que relativement légère, cette condamnation à de la prison ferme pour un simple article d'opinion suscite l'inquiétude des défenseurs de la liberté d'expression. Elle envoie un signal préoccupant sur la liberté de la presse en Algérie.
Sophie K.
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