
Le feuilleton judiciaire de Saâd Bouakba n'est pas près de connaître son épilogue. Le journaliste, poursuivi pour une chronique satirique controversée, a vu son procès en appel être renvoyé au 7 mars prochain par la cour d'Alger. Une nouvelle épreuve d'endurance pour ce professionnel des médias, condamné le 18 octobre dernier à 6 mois de détention ferme.
S'il reste en liberté dans l'attente de ce nouveau procès, la justice reproche au journaliste des faits qu’elles estime relever de la « diffamation ». L'article incriminé, qui se voulait une tribune d'opinion, est en effet accusé de véhiculer un « discours de haine » aux yeux des autorités.
Mais pour l'ONG Reporters Sans Frontières (RSF), il s'agit ni plus ni moins que d'une «atteinte disproportionnée» à la liberté d'expression. Outre Saâd Bouakba, deux autres journalistes ont également écopé de lourdes peines de prison dans la même affaire : Salim Salhi, condamné à 3 ans ferme, et Adel Lazizi. Un quatrième confrère, Zoubir Fadhel, a quant à lui été condamné à une année d'emprisonnement.
Autant de sanctions « arbitraires » que RSF dénonce, rappelant au passage le régime algérien à ses obligations internationales en matière de respect de la liberté de la presse.
Sophie K.
Comments