L'ex-chef du MSP, Abderrazak Makri assure que les restrictions à son égard sont liées à ses positions sur la Palestine, qu'il revendique fièrement.
L'ancien président du MSP, Abderrazak Makri, a appris cette semaine qu'il lui était désormais interdit de quitter le territoire national. Une restriction des libertés qu'il impute directement à son engagement pour la cause palestinienne.
« Il m'est devenu clair que la raison de mon interdiction de quitter le territoire national est liée à la question palestinienne », assène-t-il d'emblée dans un communiqué publié jeudi. Et d'ajouter : « Je suis très honoré d'être victime de cette attaque officielle en raison de mon soutien » au peuple palestinien.
Makri revendique ce «motif» et s'en félicite presque. Selon lui, cibler son action pro-palestinienne « fera plaisir » aux puissances étrangères, sous-entendant que les autorités algériennes sont sensibles à leurs influences.
Son engagement remonte aux années 1990 nous rappelle-t-il, lorsqu'il officiait à la Fondation Al-Quds. Plus récemment, Makri a été à la tête de la délégation algérienne pour la « flottille de la liberté » vers Gaza.
Alors qu'il devait se rendre au Qatar puis en Malaisie pour diverses rencontres liées à la cause palestinienne, l'ex-patron du MSP dénonce désormais « un niveau de musellement des voix et d’interdiction des libertés [...] sans précédent ».
Pour Makri, son interdiction de voyager révèle donc avant tout la volonté de le sanctionner pour ses positions sur le conflit israélo-palestinien. Un motif «honorable» à ses yeux mais symptomatique de dérives liberticides selon lui.
Sophie K.
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