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Algérie: Révision des retraites ou augmentation des promesses sociales non-tenues ?

Depuis le début du mois d’avril, la caisse nationale des retraites (CNR) a fait plusieurs annonces concernant l’augmentation des pensions de retraite, relayées par la presse. Cependant, malgré ces déclarations, les retraités restent sceptiques. Ils ont été déçus par les infimes augmentations observées au cours des années 2022 et 2023.


Ce qui distingue cette année, c’est le ton résolument social et prometteur du dernier communiqué du conseil des ministres.


Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, tout en donnant des instructions au gouvernement, a déclaré : « La révision des pensions de retraite vise à maintenir la protection sociale des retraités » ou encore « Il faut préserver la protection sociale de cette frange de la société qui a consenti beaucoup d’efforts pour le pays ».


Le communiqué utilise des termes forts pour évoquer la révision des retraites, parlant de « réexaminer en profondeur » et « entamer des études approfondies afin de déterminer le niveau des augmentations ».


Dans un contexte marqué par de nombreux bouleversements, la volonté affichée du président de la République est de préserver le caractère social de l’État, selon le communiqué.


Dans les pages, ce qui est permis se trouve souvent supprimé dans les marges !

Ce constat s’applique également aux promesses et discours envers les retraités.


Bien que le texte initial évoque des augmentations, il les tempère avec des formules récurrentes qui laissent présager leur importance. Ces phrases, telles que « tout en tenant compte des disponibilités financières de l’État », « approuvées de manière progressive lors du prochain Conseil des ministres », ou encore « afin que ces augmentations soient en phase avec l’évolution de l’économie nationale », réduisent les espoirs de révisions substantielles.


Leur répétition dans le même contexte atténue l’impact des annonces, laissant les retraités dans l’expectative.


Les retraités ont exprimé leur profonde indignation en 2022 et 2023 face à l'insignifiant "cadeau" du gouvernement, noyé sous un flot de promesses non-tenues et de discours creux en provenance des hautes sphères politiques :


Année : 2022

Salaires de moins de 15 000 DA = 10 % soit 1 500 DA

Salaires entre 15 000 et 20 000 DA = 5 % soit 750 et 500 DA

Salaires entre 20 000 et 43 000 DA = 3% soit 600 et 1 290 DA

Salaires dépassant 43 000 = 2%. Pour un salaire de 50 000 DA soit 1 000 DA


Année : 2023

Les augmentations ont diminué par rapport à 2022 passant de 3 et 10 % à 3 et 5%.

Enfin, un syndicat national des retraités a soumis son dossier administratif au ministère du Travail il y a plusieurs années. Cependant, le gouvernement n’a pas encore répondu concernant l’agrément de ce syndicat.


Cette situation met en évidence le fait que les pouvoirs publics ne sont pas disposés à engager de discussions ou de négociations avec les retraités.



Yacine M

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