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Algérie: refus d'enregistrer le prénom amazigh "Ales" à l'état civil


Ce jeudi 20 juillet 2023, Messaoudi Hichem, a voulu inscrire son fils à l’état civil de Bouira, en Algérie, sous le prénom de "Ales". Mais il s’est heurté au refus des autorités, rapporte Berbère Télévision.


Ce prénom amazigh d’origine touareg signifie « l’homme » et dérive de « Talsa », qui veut dire « humanité ». Le motif serait que ce prénom est non conforme à la nomenclature officielle.

Ce n’est pas la première fois que des parents se voient interdire de choisir librement le prénom de leur enfant en Algérie. Depuis 1981, une liste de prénoms autorisés est imposée par le pouvoir, qui exclut de nombreux prénoms amazighs considérés comme « subversifs » ou non conformes à l’idéologie arabo-musulmane.

En 2013, le Haut commissariat à l’amazighité (HCA) avait remis au ministère de l’Intérieur une liste de près de 1 000 prénoms amazighs, mais seuls 300 ont été approuvés.


Parmi les prénoms rejetés, on trouve des noms historiques et symboliques comme Dihya (reine amazighe), Senifer (mère de Massinissa), Gulussa ou Aylimas (arrière grand-père de Massinissa).


Cette discrimination est vécue comme une atteinte à l’identité et à la culture amazighes, qui sont pourtant reconnues par la constitution algérienne comme composantes du patrimoine national.



Sophie K.

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