Cela fait désormais près de deux mois qu'Assalas, célèbre danseur et professeur de danse kabyle résidant en France, croupit en détention provisoire à la prison de Tizi-Ouzou. Arrêté dès son arrivée en Algérie le 21 avril dernier, cet artiste franco-algérien de renom est accusé “d'appartenance à une organisation qualifiée de terroriste” par le régime algérien.
Depuis son arrestation il y a deux longs mois, peu d'éléments ont filtré sur les motivations précises de cette incarcération, qui intervient dans un contexte tendu entre les autorités et la société civile.
Selon ses amis, Assalas, très actif au sein de plusieurs associations culturelles, n'a pourtant rien d'un terroriste. Au contraire, ce fervent ambassadeur de la culture amazighe est profondément attaché à ses racines algériennes. Loin des clichés politiques, son travail vise à perpétuer et valoriser les danses et traditions ancestrales de Kabylie à travers le monde.
Son cas n'est malheureusement pas un cas isolé. Depuis plus de deux ans, plusieurs artistes et militants du Hirak issus de la diaspora ont également été arrêtés ou tout simplement empêchés de rentrer dans leur pays d'acceuil par les autorités algériennes. Une vague de répression qui semble particulièrement cibler les voix dissidentes établies à l'étranger.
La Rédaction
Comments