Assassinat de Marwa Boughachiche : un suspect placé en détention provisoire
- cfda47
- 2 juil.
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Le tribunal de Constantine a ordonné mercredi le placement en détention provisoire d'un homme suspecté d'avoir enlevé et tué la petite Marwa Boughachiche. Cette décision intervient deux mois après la disparition de la collégienne et quelques jours après l'identification formelle de son corps dans la forêt de Djebel El Wahch.
Selon le communiqué du parquet, le suspect, identifié par les initiales D.S., a été présenté devant le procureur de la République puis devant le juge d'instruction. Il fait l'objet de poursuites pour “enlèvement d'enfant par séduction ayant entraîné la mort de la victime” et “assassinat”. La décision de placement en détention a été prise après audition de la partie civile, représentée par le père de la victime, des témoins et du suspect lui-même.
L'enquête menée pendant plusieurs semaines avait permis aux enquêteurs de rassembler des indices pointant vers la culpabilité du suspect dans ce double crime. Ces éléments ont conduit à son arrestation et à sa présentation devant la justice, apportant un premier élément de réponse à une affaire qui avait bouleversé toute la région.
Quand Constantine basculait dans l'angoisse
Tout avait commencé par une absence à un rendez-vous. Le 22 mai 2025, deux collégiennes attendaient en vain leur amie Marwa Boughachiche, 12 ans, qui ne s'était jamais présentée au point de retrouvailles fixé à 13 heures dans la cité Ziadia. Quelques heures plus tôt, le trio avait quitté ensemble le CEM du 11 décembre 1960 après les examens, avant de se séparer à un carrefour banal.
Cette absence allait transformer Constantine en une ville suspendue à l'espoir. Les caméras de surveillance révélaient les dernières traces de l'adolescente s'éloignant seule, puis plus rien. Face au silence, la solidarité explosait : le père de Marwa lançait un appel déchirant devenu viral, les habitants organisaient des battues spontanées, les réseaux sociaux propageaient l'avis de recherche bien au-delà des frontières régionales.
Car Constantine portait une blessure encore vive. En 2013, deux enfants de 9 et 10 ans avaient disparu à Ali Mendjeli avant d'être retrouvés assassinés, gravant dans la mémoire collective un traumatisme indélébile. Cette fois, chacun espérait secrètement que l'histoire ne se répéterait pas.
L'identification du corps de Marwa dans la forêt de Djebel El Wahch, confirmée par analyse ADN après plus de deux mois d'attente, brisait ces derniers espoirs et replongeait une région entière dans son cauchemar le plus redouté.
Amine B.
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