Après plus de vingt heures d'attente depuis la fermeture des bureaux de vote le samedi 7 septembre, Mohamed Charfi président de l’autorité nationale indépendante des élections a enfin annoncé le résultat tant attendu aujourd'hui à 17 heures.
Abdelmadjid Tebboune a été déclaré président élu avec un score écrasant et brejnévien de 94,65 % des voix, totalisant 5 239 253 votes.
En comparaison, ses principaux concurrents ont enregistré des résultats modestes de moins de cinq % : Hassani Cherif Abdelali du MSP a obtenu seulement 3,17 % des voix avec 178 797 votes, tandis que Youcef Aouchiche du FFS a récolté 2,18 % des voix, représentant 126 146 votes.
Le mystère s’épaissit autour des chiffres de la participation électorale.
En effet, dans une tournure aussi surprenante qu’inattendue, le président de l'Autorité Indépendante des Élections n’a pas communiqué le taux de participation final et national. Le chiffre de 48,03 % annoncé la veille semble désormais entouré de confusion et d’interrogations, sans possibilité de vérification indépendante.
Pourtant, en se basant sur les données disponibles, le taux de participation semble totalement déconnecté de la réalité. Avec 24 millions de votants inscrits officiellement et seulement 5 630 196 bulletins exprimés, le taux réel de participation devrait se chiffrer à 23.45 %.
Si l’on se fie au chiffre de 48,03 % de participants déclarés, cela impliquerait un total de 11 527 200 votants.
L'écart s’expliquerait alors par un nombre élevé de bulletins nuls, atteignant 5 897 004.
Cette situation suggérerait que, parmi les électeurs qui se sont exprimés, une proportion majoritaire a choisi de déposer des bulletins nuls dans les urnes, ce qui soulève des questions préoccupantes sur la transparence et l’intégrité du processus électoral.
Le taux des bulletins nuls par rapport au suffrage total exprimé serait alors de 51.15 % et de 24.57 % par rapport au total des électeurs inscrits de 24 000 000.
En conclusion, l’élection d’Abdelmadjid Tebboune avec un score de 94,65 % des voix semble ambiguë, les ombres qui planent sur les chiffres de participation jettent un voile de doute sur l’intégrité du scrutin.
L'absence de données claires et vérifiables sur le taux de participation, couplée à des incohérences entre les chiffres officiels et les résultats observés, soulève des interrogations sérieuses.
La proportion élevée de bulletins nuls et la divergence significative avec les chiffres annoncés mettent en lumière des préoccupations sur la transparence du processus électoral et appellent à un examen approfondi de la légitimité des résultats proclamés.
Yacine M
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