Outre les blessures physiques, les journalistes doivent également composer avec des traumatismes psychologiques liés aux scènes apocalyptiques auxquelles ils assistent.
Cela fait maintenant plus d'un mois que la bande de Gaza est le théâtre d'affrontements meurtriers entre Israël et le Hamas. Les journalistes qui continuent d'exercer sur place se retrouvent pris en étau, au péril de leur vie. D'après l'ONG Reporters sans frontières (RSF), qui suit de près leur situation, ils évoluent dans un climat de peur permanente.
Pour Adel Al Zaanoon, envoyé spécial de l'AFP à Gaza depuis 27 ans, le conflit actuel est le pire qu'il ait connu. Les frappes aériennes, terrestres et maritimes sont continuelles. «Nous sommes sous pression en permanence avec les frappes aériennes, terrestres et maritimes partout », indique-t-il.
Sa consœur Ola Al Zaanoon a été blessée alors qu'elle s'était réfugiée chez des voisins. «J'ai été blessée lors d’un bombardement sur la maison voisine à celle où nous étions réfugiés », raconte la correspondante locale de RSF.
Outre les blessures physiques, les journalistes doivent également composer avec des traumatismes psychologiques liés aux scènes apocalyptiques auxquelles ils assistent. «En tant que journalistes, nous témoignons de scènes sanglantes qui laissent des traces indélébiles sur nos âmes, que ce soit les bombardements ou leurs conséquences », confie Hani Alshaer, journaliste freelance.
Face à cette situation dramatique, RSF multiplie les actions pour soutenir les journalistes. L'ONG demande « de toute urgence » aux belligérants de respecter le droit international et d'assurer la protection des journalistes sur le terrain. Elle en appelle aussi à la solidarité internationale, car « leur soutien est primordial » pour les aider à tenir bon.
La Rédaction