L'issue de cet appel, prévu le 5 octobre prochain, apparaît déterminante, alors que le rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l'Homme effectue actuellement une visite en Algérie.
C'est un rendez-vous judiciaire capital qui se profile dans l'affaire dite du « financement étranger ». Le procès en appel du journaliste Mustapha Bendjama et du chercheur Raouf Farah, ainsi que de deux autres prévenus, est fixé au 5 octobre prochain devant la Cour de Constantine.
Les deux principaux accusés avaient été condamnés à deux ans de prison ferme en première instance par le tribunal de Constantine fin août.
Reconnus coupables de « réception de fonds étrangers » et de « divulgation d'informations confidentielles », ils comptent bien voir cette décision infirmée en appel.
Les avocats de la défense avaient vivement dénoncé un « procès politique » sans preuves et entaché d' « irrégularités ». Ils comptent plaider l'absence d'éléments matériels lors de ce procès en appel et faire annuler les lourdes condamnations de première instance.
Outre Bendjama et Farah, deux autres prévenus seront rejugés lors de cette audience : Sebti Farah, le père de Raouf condamné à un an avec sursis, et l'ex-DRH Habes Mountaha qui a écopé de 18 mois ferme en première instance.
L'issue de cet appel, prévu le 5 octobre prochain, apparaît déterminante, alors que le rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l'Homme effectue actuellement une visite en Algérie.
La justice algérienne a une occasion cruciale de démontrer son indépendance et son respect des libertés fondamentales.
Soit elle entérine la répression en confirmant les lourdes peines de prison prononcées en première instance. Soit elle surprend les observateurs en infirmant ce jugement controversé, ouvrant ainsi la voie à une libération anticipée des deux intellectuels.
Sophie K.
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