Dans un récent communiqué, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) s’est alarmé de la détention au Cameroun de Bruno François Bidjang, directeur du groupe de presse L’Anecdote.
Ce journaliste indépendant a été arrêté par les autorités sur des allégations de « rébellion » après avoir publié une vidéo critique sur les réseaux sociaux.
Selon le CPJ, M. Bidjang a fait l’objet d’une convocation musclée, d'un interrogatoire arbitraire et d’un placement en détention provisoire au Secrétariat d’État à la Défense. Son avocat Maître Tchoungang impute ces représailles à une banale vidéo TikTok dans laquelle le reporter s’étonnait de l’indignation sélective de ses concitoyens face aux problèmes du pays.
Pour le CPJ, cette arrestation vise clairement à bâillonner toute critique, même mesurée, envers le régime. Elle rappelle aussi le meurtre non résolu en 2022 d’un autre journaliste camerounais, Martinez Zogo, pour lequel un magnat des médias demeure emprisonné sans procès à ce jour.
Face à cette énième intimidation d'un journaliste pour avoir abordé certains sujets jugés tabous, les organisations de défense de la liberté de la presse pressent les autorités camerounaises de libérer immédiatement ce reporter jeté en prison pour délit d’opinion.
La rédaction