Ce lundi 24 juillet, la Tunisie va frôler les 50 degrés, soit 6 à 10 degrés de plus que les normales de saison. En Algérie voisine, les autorités sont en alerte, avec des pics pouvant atteindre 48 degrés localement dans cinq préfectures de l'est, placées en "vigilance orange".
La Tunisie va frôler ce lundi 24 juillet, même dans le nord du pays plus tempéré, les 50 degrés, soit 6 à 10 degrés de plus que les normales de saison, provoquant des coupures de courant et obligeant des familles à dormir sur les plages.
En Algérie voisine, les autorités sont en alerte, avec des pics pouvant atteindre 48 degrés localement dans cinq préfectures de l'est : Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf et Guelma, placées en "vigilance orange".
A la suite de cette "vague de chaleur sans précédent", le groupe énergétique public Sonelgaz a dit avoir enregistré dimanche un pic de consommation de 18 697 mégawatts. Les climatiseurs sont devenus hors de prix (plus de 500 euros contre 300 auparavant) ou introuvables.
A Tunis, la température a atteint les 40° degrés en matinée lundi et grimpera même jusqu'à 49° en milieu d'après-midi.
Ces températures anormales pour un mois de juillet ont provoqué des délestages électriques dans certaines régions ces derniers jours, décidés par la compagnie publique Steg.
La canicule, qui dure depuis début juillet, a affecté la performance du réseau électrique, obligeant la Steg à procéder à de brèves coupures aux heures de forte consommation.
Le 10 juillet, un record de consommation d'électricité a été atteint à 4 692 mégawatts, à cause d'une utilisation intensive de la climatisation.
Des Tunisiens des quartiers populaires, souvent dépourvus d'air conditionné, viennent le soir dormir sous des tentes sur les plages de Carthage ou La Marsa, au nord de Tunis.
Sur les réseaux sociaux, beaucoup de Tunisiens ironisent sur le pic de chaleur attendu ce lundi, comparant la Tunisie à un "kanoun", brasero traditionnel.
D'autres ont publié des prières pour que la vague de chaleur qui dure depuis plus de deux semaines prenne fin.
En Algérie, la vague de chaleur a ravivé les craintes quant au déclenchement d'incendies après deux étés dévastateurs.
En mai, l'Algérie a annoncé avoir acheté un bombardier d'eau et en avoir loué six autres, procédant aussi à l'aménagement de pistes d'atterrissage pour hélicoptères dans dix préfectures en plus de la mobilisation de drones anti-incendies.
Selon le ministre de l'Intérieur, Brahim Merad, jusqu'à présent les incendies qui se sont déclarés dans des forêts, récoltes ou oasis, "ont tous été maîtrisés".
Ailleurs au Maghreb, au Maroc et en Libye, les températures étaient plutôt conformes aux normales saisonnières.
La rédaction