Dans la nuit du 25 au 26 août, la frontière sud de l'enclave espagnole de Ceuta a été le théâtre d'un épisode migratoire marquant. Environ 300 jeunes, majoritairement mineurs, ont bravé les eaux de la Méditerranée dans des conditions de visibilité réduites, espérant atteindre le sol européen.
Malgré l'épais brouillard qui enveloppait le littoral, les autorités espagnoles et marocaines ont dû déployer des moyens considérables pour gérer cette situation critique. La Guardia civile, contrainte d'utiliser des lasers pour localiser les migrants, a mené des opérations de sauvetage complexes jusqu'à l'aube.
La majorité des candidats à l'exil ont été interceptés par la marine marocaine, tandis qu'environ 80 personnes ont réussi à atteindre les eaux territoriales espagnoles. Parmi eux, on comptait des ressortissants marocains et algériens, dont une proportion importante de mineurs non accompagnés (MNA).
Un phénomène récurrent et problématique
Cet événement s'inscrit dans un contexte de pression migratoire accrue sur les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, ainsi que sur l'archipel des Canaries. Ces territoires, uniques frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique, font face à un afflux constant de migrants irréguliers, posant des défis logistiques et humanitaires considérables.
La prise en charge des mineurs non accompagnés constitue une préoccupation majeure pour les autorités locales. À Ceuta, le nombre de MNA dépasse largement les capacités d'accueil, avec une augmentation alarmante de 467% des arrivées en août par rapport à l'année précédente.
Sophie K/ Agences
Comments