La conférence de presse tant attendue du ministre des Affaires étrangères, Ahmed ATTAF, a suscité un vif intérêt au sein de l'opinion publique nationale en raison du refus catégorique des BRICS d'accueillir l'Algérie au sein de leur alliance.
Dès l'annonce de cette décision de rejet de la candidature algérienne, la toile a explosé en réactions passionnées de la part des citoyens algériens.
Les BRICS ont ainsi involontairement libéré la parole longtemps étouffée des Algériens.
Depuis 2020, ces derniers étaient contraints de subir un narratif dominant, un récit économique élaboré de manière peu transparente au travers d'entretiens présidentiels dépourvus de toute contradiction, menés par le Président TEBBOUNE.
Face à la montée de ce discours économique imposé par les autorités et basé sur des indicateurs peu fiables, la population algérienne se trouvait dans une impasse.
D'un côté, la crainte de poursuites judiciaires et d'emprisonnements avait semé la terreur, et de l'autre, la presse avait été réduite au silence, incapable de remettre en question les chiffres fallacieux du gouvernement.
La réaction des BRICS a été comme un éclair qui a déchiré le voile de mensonge qui planait sur une Algérie enveloppée d'opacité et d'incertitude.
L'attente générale était empreinte d'espoir, une attente tendue vers un éventuel acte de contrition émanant du pouvoir, ou du moins, des annonces de réforme économique.
Les BRICS avaient, de manière incontestable, exposé les plaies béantes de notre économie, dévoilant des failles structurelles profondes. Notre nation, étouffée par ses problèmes internes et limitée dans son rayonnement international en raison d'une influence régionale restreinte, se trouvait ainsi cruellement mise à nu.
En réponse, le gouvernement a choisi de ressusciter une politique issue des pages jaunies de l'histoire du boumediénisme, à savoir la politique des non-alignés. Il a affirmé : « Nous persisterons dans ces choix, aux côtés des mêmes alliés, dans d'autres enceintes telles que le Conseil de sécurité de l'ONU, le Groupe des 77 et le Mouvement des non-alignés. »
Cette conférence de presse a, une fois de plus, mis en lumière une forme d'obstination politique de la part du gouvernement et de la présidence. Elle a révélé l'absence manifeste de volonté de changement, tant sur le plan économique que démocratique.
C'est un constat désolant qui s'impose.
La rédaction
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