Ferhat Mehenni, Président du gouvernement provisoire Kabyle en exil (Anavad)
Dans un communiqué adressé au Secrétaire Exécutif de la Convention-Cadre des Nations Unies M.Simon Stiell, sur le Changement climatique, Ferhat Mehenni, président du gouvernement provisoire Kabyle en exil (Anavad), a plaidé pour un consens entre pays pour « un devoir d’ingérence écologique onusien ».
Le président du Gouvernement provisoire kabyle en exil, a interpellé via une lettre ouverte tous les organisateurs de cette conférence sur les « incendies organisés par l’Etat algérien pour faire de la Kabylie un désert. » selon ses termes.
Pour rappel, l’Algérie est représentée à cet événement par le président Abdelmadjid Tebboune.
« Mon souci essentiel est celui des incendies organisés par l’Etat algérien pour faire de la Kabylie un désert. Les feux sont comme l’effet papillon. Leurs effets impactent toutes les régions du monde. En brûlant la Kabylie, les militaires algériens portent la sécheresse jusqu’en Europe », a averti Ferhat Mehenni, président du MAK-GPK, dans sa lettre ouverte adressée aux responsables de la COP27.
L’appel intervient après le constat fait par ce dernier, concernant les feux de forêts qui ravagent depuis plusieurs années, des milliers d’hectares en Kabylie et causent des centaines de morts. Ferhat Mehenni est revenu dans sa correspondance aux responsables de la COP27 sur la tragédie vécue par la Kabylie durant l’été 2021.
Ferhat Mehenni ne s’arrête pas là, et va plus loin en accusant le pouvoir algérien d’en être à l’origine. Selon le leader indépendantiste kabyle, le régime algérien pratique la politique de la terre brûlée en Kabylie depuis 30 ans.
« En brûlant la Kabylie, les militaires algériens portent la sécheresse jusqu’en Europe. Depuis 1993, les militaires algériens organisent des incendies en Kabylie sous le falacieux prétexte de la lutte antiteroriste », affirme-t-il.
Et de poursuivre : « L’apparition du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) d’essence exclusivement pacifique, à partir de 2007, a incité les militaires algériens, qui sont le cœur du pouvoir, à pratiquer la politique de la ''Terre-brûlée'' sur notre teritoire occupé ».
Le président de l’ANAVAD rappelle que son Mémorandum adressé à l’ONU le 28 septembre 2017, pour le droit à l’autodétermination du peuple kabyle, « contenait déjà un dossier sufisamment documenté sur ces incendies criminels organisés ».
« 80% du territoire kabyle furent calcinés. Les villages kabyles ont été détruits aux deux-tiers de leur bâti. Les gaz émis par ces gigantesques incendies ont grossi le volume de ceux déjà à l’œuvre pour asphyxier la planète », constate-t-il. Il souligne que « des pays voisins avaient proposé leur aide pour l’extinction des incendies » mais que « l’Algérie refusa ».
« Dans ce cas de figure où des États se font délibérément pyromanes, ne serait-il pas possible pour la COP27 et celles qui la suivront, de trouver un consensus entre pays pour un ’’devoir d’ingérence écologique onusien’’? », s’interroge-t-il. Ajoutant que « cela sauverait, à coup sûr, aussi bien des peuples de génocides programmés par le feu que toute l’humanité, par la lutte internationale contre les incendies.»
La Rédaction
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