C'était dans l'air depuis la conférence de presse du procureur général tenue jeudi dernier au siège de la Cour d'Alger, où il avait annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'achat de signatures de parrainages de candidats à l'élection présidentielle du 7 septembre 2024.
Et ce matin, la presse rapporte que 50 personnes ont été arrêtées et présentées devant le juge d'instruction du pôle spécialisé économique et financier du tribunal de Sidi M’Hamed.
Vingt-six d'entre elles ont été inculpées et placées en détention provisoire en attendant la poursuite de l'enquête.
Ces individus sont soupçonnés d'abus de fonction et de corruption, des infractions prévues par la charte de lutte contre la corruption de l'ONU, que l'Algérie a ratifiée.
Selon des sources informées, les enquêteurs ont découvert que ces personnes avaient reçu des sommes allant de 2 à 3 millions de centimes en échange de signature de formulaires de parrainage pour trois candidats à la présidentielle : Saida Nezgha, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi, tous trois sous interdiction de sortie du territoire national.
Si les prévenus ont reconnu avoir reçu de l'argent ou des avantages indus ou des promesses des candidats en question, il est logique qu'ils soient poursuivis à leur tour.
Cette affaire s'annonce comme un scandale qui va secouer la classe politique, la pratique des pots-de-vin étant monnaie courante en Algérie.
Yacine M
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