Le procès en appel de Walid Nekkiche devant la chambre criminelle près la cour d'Alger est renvoyé pour le 19 février 2023, indique le Comité National pour la Libération des Détenus - CNLD.
Walid Nekkiche a été condamné le 1er février 2021 par le tribunal criminel de première instance de Dar El Beidha à Six mois de prison ferme, alors qu'il avait passé 14 mois de détention provisoire à la prison d'El Harrach. Il a été arrêté, mardi, 26 novembre 2019, où il allait participé en tant qu'étudiant à la marche des étudiants organisée chaque mardi dans le cadre du mouvement populaire "Hirak".
"Parallèlement, le parquet général a déclenché une action publique contre X concernant ce qu'il avait subi l'ex-détenu d'opinion, Walid Nekkiche, entre le 26 novembre 2019 et le 02 décembre de la même année, dans les commissariats de la Casbah et de Bab El Oued puis dans la caserne Antar, dépendant de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure ( DGSI- militaire) où il avait été transféré pour subir 6 jours et 6 nuits les affres de la torture et les pratiques abjectes les plus humiliantes, dont le viol", poursuit la même source.
Après 14 mois de détention, et lors de son procès en criminel, Walid Nekkiche crie sa douleur face au monde pour décrire les horreurs auxquelles il avait été soumis. Et sans scrupules, le procureur avait retenu quelques moments avant la perpétuité.
L'etudiant avait raconté ce qu'il avait vécu dans les locaux de "Antar " au premier jour de sa présentation au procureur, le 02 décembre 2019, puis devant le procureur, qui l'avait auditionné sans la présence d'avocat et il décide de le placer sous mandat dépôt. Il fallait un mois à la famille pour retrouver son fils à la prison d'El Harrach, dans un état psychologique déplorable. Et c'est grâce à des militants du "Hirak" détenus qui ont donné l'alerte.
C'est à la deuxième audition du 20 mars 2020 qu'il sera assisté par deux avocates et il répétera encore son calvaire et les sévices subis. Ce qu'il conduira au dépôt de la plainte le 23 juillet 2020 et à la demande d'une expertise médicale.
Des pièces qui ont été versées dans le dossier et le procureur près du tribunal de Bir Mourad Raïs fait comme s'il ne le savait pas en annonçant , après la déclaration de Walid Nekkiche lors de son procès, l'ouverture d'une enquête.
Mais cette annonce n'est pas restée seulement une lettre morte, car des pressions ont été déployées et des relais actionnés pour sommer Walid Nekkiche à retirer sa plainte.
Et surtout depuis que l'affaire a attiré au niveau du Comité International Contre la Torture auprès de l'ONU et l'Algérie était destinataire de plusieurs correspondances et les autorités ont été enjoints d'enquêter, de retrouver les auteurs de torture et de les punir ainsi que de protéger la victime.
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