Oran, ce samedi matin du 28 octobre, s’éveille sous un ciel plombé, chargé de soupirs. Les visages portent les stigmates de la douleur et du désespoir, causés par les bombes qui ont frappé la veille les enfants de la Palestine , privés de sommeil et d’insouciance.
La ville d’Oran résonne des échos de cette guerre, de cette violence, de ces injustices qui font saigner les cœurs et les esprits, et qui laissent des cicatrices indélébiles. Le cœur n’est pas à la causerie littéraire habituelle, mais à la poésie engagée, celle qui redonne de l’espoir et soigne les âmes.
Les mots de Mahmoud Darwich sont des armes, des flammes qui consument les tyrans, les oppresseurs. Ils éveillent les consciences et les rêveurs, ils célèbrent la liberté, la fraternité, ils dessinent l’avenir et la paix.
C’est le douzième café littéraire du CPMDH consacré à la Palestine, animé par trois auteurs : Amar Mohamed Ameur, historien et chercheur au CRASC, Mohamed Benziane, journaliste et écrivain prolifique qui vient de publier son cinquième ouvrage, et Souad Belmokhtar, animatrice culturelle.
Les deux écrivains ont débattu de la révolution algérienne, cherchant à la comparer à celle de la Palestine, à en souligner les ressemblances ou les convergences. Mais ces deux révolutions se sont déroulées dans des contextes différents, des géographies et des géopolitiques différentes, des topographies différentes.
Enfin, Souad, avec sa verve et sa fougue poétique, nous a récité la poésie de Mahmoud Darwich, qui à elle seule a condensé les malheurs et les espoirs du monde.
Les trois auteurs ont su nous faire voyager dans l’histoire, dans la culture, dans la résistance. Ils ont su nous faire entendre la voix de Mahmoud Darwich, le poète de la Palestine, le poète du monde. Ils ont su nous faire sentir que la paix est possible, que la paix est nécessaire, que la paix est urgente.
Yacine M
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