Les avocats algériens sont vent debout contre ce qu'ils considèrent comme une « régression » du système judiciaire dans le pays. Réunis samedi à Alger sous l'égide de l'Union nationale des barreaux, ils ont exprimé leur « profonde inquiétude » face à l'érosion des droits de la défense et à l'indépendance mise à mal de la justice.
Les robes noires dénoncent en particulier deux projets de loi portant réforme du code pénal et du code de procédure pénale, qu'elles jugent attentatoires aux libertés fondamentales. Elles reprochent au ministre de la Justice de ne pas les avoir associés à l'élaboration de ces textes.
Outre ces projets controversés, les avocats pointent du doigt la dégradation continuelle des conditions d'exercice de leur profession : non-respect de la présomption d'innocence, manque de greffiers, lenteur et opacité de la Cour suprême.
Face à ce constat alarmant, l'Union des barreaux a décidé de saisir le président de la République pour solliciter « le retrait pur et simple » des deux projets de loi incriminés.
Une autre réunion est prévue le 14 septembre pour décider des suites à donner à ce mouvement de protestation.
Par ailleurs, les robes noires appellent les autorités à ouvrir un dialogue constructif afin de rétablir un fonctionnement normal de la justice, essentiel dans un État de droit qui se respecte.
La rédaction
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