Les imprimeries publiques ne font plus de cadeaux à la presse en Algérie. La presse et les députés ne sont plus en odeur de sainteté auprès du ministre de la communication. Ils réclament avec insistance la liberté d’expression et les largesses financières sous forme de publicités étatiques.
M. Laagab réfute les accusations des députés selon lesquelles la liberté de la presse est restreinte. Il affirme que cela est dû au manque de moyens financiers, ce qui a un impact sur la qualité du contenu. Il soutient que ni le Président, ni le gouvernement, ni le ministre de la Communication n'ont l'intention de museler la presse. Cependant, il mentionne que la liberté d'expression existe mais doit être encadrée par des règles définissant son orientation, comme cela se fait dans le reste du monde.
En outre, L'État subventionne 50% du prix du papier, mais les imprimeries en Algérie ont subi des pertes de 50% en raison de la crise mondiale du papier. En plus des journaux qui n'honorent pas leurs cotisations envers les imprimeries, peu d'entre eux remboursent leurs dettes.
Le chef de l'État a décidé de revoir la structure de ces imprimeries . Mais, la lune de miel entre eux et le ministre est bel et bien finie.
Les imprimeries publiques en Algérie, à savoir SIA, SIO, SIE et SIMPREM, ont été sommées de ne plus tolérer les créances impayées. Les journaux qui ne règlent pas leurs dettes auprès de ces imprimeries étatiques seront bloqués. Plusieurs journaux ont déjà été bloqués cette semaine, dont l’édition arabophone de l’Echo d’Oran, nommée “Sadaa Wahrane”.
Les patrons de presse indélicats sont actuellement en train de chercher des fonds pour honorer leurs dettes. Il n’est plus possible de vivre au-dessus de ses moyens en puisant dans le stock des créances des imprimeries publiques.
Est-il raisonnable de produire un journal dont le coût de revient s'élève à 30 dinars pour le vendre seulement à 10 dinars, entraînant ainsi une perte nette de 20 dinars ?
Cet exemple aborde un cas où un journal est vendu, mais la plupart des 160 publications quotidiennes ne sont pas vendues et finissent directement à la déchetterie, faisant le bonheur d'une communauté nocturne de petits métiers qui récupère les journaux invendus dès leur sortie de la rotative pour les revendre au poids.
Fort heureusement qu’il existe une boite publique GIPEC qui était au bord de l’agonie depuis des lustres et qui se redresse petit à petit grâce à la récupération du papier journal en le transformant en jolis sacs.
Yacine M
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