top of page

Détention arbitraire et grève de la faim : Larbi Tahar, symbole brisé sous les projecteurs du monde

  • cfda47
  • 18 juin
  • 3 min de lecture

Tahar Larbi, militant algérien des droits humains et de l’environnement, a été condamné en 2024 à quatre ans de prison pour avoir critiqué le gouvernement et l’exploitation étrangère des terres. Il a été inculpé pour avoir insulté le président et porté atteinte à l’intérêt national. Tahar Larbi est en grève de la faim, mettant sa vie en danger, pour protester contre le caractère arbitraire de sa détention. Il est actuellement détenu à la prison d’Abadla, située dans la wilaya de Béchar, à 500 km de sa ville d'origine, rendant les visites de ses avocats et de sa famille difficiles.


Depuis le 21 avril 2025, Larbi Tahar est en grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention à la prison d’Abadla, dans la wilaya de Béchar. Il y a été transféré le 26 mai 2025, après avoir été détenu à Mecheria depuis septembre 2024. À son arrivée, il aurait été tabassé et harcelé par des gardiens, qui ont tenté de le forcer à interrompre sa grève. Le 28 mai, sa famille a été informée qu’il était privé de tous ses droits, y compris celui de recevoir des visites, en violation des règles Nelson Mandela de l’ONU sur le traitement des détenus. Cette décision a été communiquée à la famille le jour même, alors qu’elle avait parcouru 500 km pour lui rendre visite.


Le militant Larbi Tahar, figure du mouvement Hirak et ancien président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme à El Bayadh, proteste contre ses conditions de détention, jugées inhumaines. Selon la FIDH et l’OMCT, il a été privé de ses droits fondamentaux, notamment de visites familiales, en violation des règles de l’ONU sur le traitement des détenus.


Selon son fils, Larbi Tahar souffre d’une perte de poids importante, d’une grande faiblesse et d’un état de santé alarmant. Malgré cela, il n’a pas bénéficié d’un suivi médical adapté et a été placé dans une cellule collective, en contradiction avec les procédures prévues pour les grévistes de la faim.


Plusieurs organisations internationales ont vivement réagi à sa détention. La FIDH (Fédération internationale pour les droits humains) et l’OMCT (Organisation mondiale contre la torture) dénoncent une détention arbitraire, des traitements inhumains et une violation des règles de l’ONU, notamment les règles Nelson Mandela sur le traitement des détenus. Elles appellent les autorités algériennes à respecter les engagements internationaux du pays et à garantir la sécurité et la dignité de Larbi Tahar.


L’ONG Riposte Internationale parle d’une répression ciblée et appelle à une mobilisation internationale pour exiger sa libération immédiate. MENA Rights Group demande sa libération immédiate. Des appels à la solidarité internationale ont été lancés depuis Paris, soulignant l’urgence d’agir face à une situation jugée alarmante pour la santé et la dignité du militant.


Larbi Tahar, otage d’un régime : un militant face à l’oubli et à l’indignation mondiale

Figure du mouvement Hirak et ancien président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme à El Bayadh, Larbi Tahar est poursuivi depuis avril 2023 pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des messages critiques à l’égard du gouvernement algérien. Ces publications, partagées entre janvier et avril 2023, ont conduit à son interpellation par la section de la cybercriminalité de la police d’El Bayadh.


Il est accusé de "diffusion de contenus portant atteinte à l’ordre public", une infraction souvent utilisée contre les militants en Algérie. Son arrestation s’inscrit dans un contexte plus large de répression des voix dissidentes, notamment celles issues du Hirak.


La rédaction





Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page