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Destruction des mausolées à Tombouctou : Libération du djihadiste malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi


Il y a dix ans, le djihadiste malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi participait à la destruction de neuf mausolées et de la porte sacrée de la mosquée Sidi Yehia à Tombouctou, pendant l’occupation de la ville par Ansar Dine dont il dirigeait la brigade de mœurs islamique.


Inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, en raison de leur “valeur universelle exceptionnelle ” et leur rôle essentiel dans la conquête de l’Islam en Afrique. Ces monuments constituaient des témoignages de l’âge d’or de Tombouctou, alors métropole intellectuelle et spirituelle au XVIe siècle. La destruction de ces édifices historiques a créé une mobilisation mondiale pour arrêter les auteurs et les traduire devant les juridictions internationales.


C’est ainsi que Ahmad Al Faqi Al Mahdi, l’un des cerveaux de ce saccage, fut arrêté par les autorités nigériennes, après la reconquête des villes du nord du Mali par les FAMas et les Forces françaises de Serval et extradé ensuite à la Haye (Pays Bas) pour être traduit devant la CPI.



Il sera déclaré coupable du crime de guerre, le 27 septembre 2016, lors de sa première comparution devant la Chambre de première instance de la Cour Pénale Internationale (CPI).


Après des mois de procès, Il fut condamné à neuf ans d’emprisonnement par la CPI, et au versement de la somme de 2 7 millions d’euros (soit environ 1 milliard 770 millions FCFA) comme réparation en faveur des victimes de son crime.


De la prison où il purgeait sa peine loin de la Haye, Al Faqi a plusieurs fois présenté ses excuses pour le tort qu’il a commis à toute la Communauté internationale ainsi qu’aux habitants de Tombouctou.


Les juges de la CPI ont décidé en novembre 2021, de sa libération anticipée prévue donc ce dimanche 18 septembre 2022:


Cette libération anticipée s’explique par plusieurs facteurs. Selon les différentes sources concordantes, il semble que le djihadiste malien Al Faqi doit cette mansuétude à son comportement exemplaire, durant sa détention, au respect des différentes consignes de ses geôliers et sa repentance.


De sa prison, Al Faqi, devenu un nouvel homme, a appris à devenir un grand couturier et il passait ses temps libres à pratiquer le Yoga.


La Rédaction

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