Appelé du contingent, le Ripagérien Daniel Tagliarino a passé huit mois, entre 1965 et 1966, au Centre d’expérimentation militaire des Oasis, dans le Hoggar algérien. Il a assisté en direct à deux essais nucléaires souterrains.
« Les bâtiments tremblaient (...) Et, nous n’avions pas de protections particulières », se souvient Daniel Tagliarino .
Dans un entretien accordé à Le Progrès, il déclare « Le 1er mai 1962, le second essai nucléaire à In-Ekker, appelé tir Béryl, a contaminé la zone. La montagne a été fissurée par l’explosion, une grande quantité de matière radioactive s’est échappée. Il y avait deux ministres sur place. Je peux vous dire qu’ils ont été mis tout nus et lavés à grande eau, ministres ou pas ! ».
Rubis, Saphir, Agate ou Émeraude : les essais nucléaires français dans le Sahara algérien portaient des noms de pierres précieuses.
Pour rappel, le 11 Mai dernier, en France, plusieurs centaines de vétérans des essais nucléaires décorés de la médaille de la Défense nationale à titre exceptionnel.
Dans la dernière livraison du bulletin officiel des médailles, décorations et récompenses, (BOMDR), plusieurs centaines d’anciens militaires, d’active, de réserve, anciens appelés, dont des Gendarmes, ainsi que des civils ayant servi en Polynésie ou au Sahara Algerien, à l’époque des essais nucléaires, se voient attribuer la médaille de la Défense nationale avec agrafes Défense et Essais nucléaires.
La Rédaction
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