Abderrahim Sayah, ancien président de la mosquée d’Hautmont, a été expulsé vers l’Algérie, dans la nuit de mardi à mercredi, indiquent les médias Français.
Le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin a annoncé l’expulsion de l’ancien président de la mosquée d’Hautmont, fermée par la préfecture en 2018. Abderrahim Sayah est retourné en Algérie dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 juin.
Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur a précisé que cet homme faisait « l’objet de condamnations pour menaces de mort, qui cautionnait les discours appelant à la violence armée, à la haine et à la discrimination ».
Abderrahim Sayah a été interpellé à son domicile par des policiers de Lille et des agents de la police aux frontières, indique La Voix du Nord ce mercredi. Il a ensuite été conduit au centre de rétention de Lesquin, avant d’embarquer pour un vol en direction de son pays d’origine.
L’arrêté d’expulsion fait suite à des propos tenus par l’ex-président de la mosquée appelant à la « violence et à la haine », a indiqué la préfecture du Nord.
En 2018, la préfecture du Nord avait également indiqué que les « idées » diffusées dans la salle de prière et les « activités » qui s’y déroulaient appelaient « à la violence, à la haine et à la discrimination » et faisaient « l’apologie d’actes de terrorisme ».
L’homme, résidant à Hautmont, près de Maubeuge, avait été notifié le 10 août 2022 du lancement d’une telle procédure à son encontre.
Le quadragénaire était visé pour une expulsion en raison de sa vision de l’islam « incompatible avec les valeurs de la République » et de ses « prêches radicaux », rappelle La Voix du Nord.
Durant l’été 2022, Abderrahim Sayah avait néanmoins contesté son arrêté d’expulsion devant la justice administrative, en vain. Il avait été arrêté en décembre avant d’être placé en rétention administrative. À peine quelques jours plus tard, il avait été remis en liberté car il ne possédait pas un passeport en règle.
Dans le cadre de l’affaire de l’imam nordiste Hassan Iquioussen, qui a été expulsé par la Belgique au Maroc, Gérald Darmanin avait souligné le 30 août dernier avoir demandé aux préfets « de lui proposer des possibilités d’expulsion de personnes qui tiennent des discours de haine contre la République ».
Selon le ministre de l’Intérieur, « ce sont 850 étrangers radicalisés qui ont été expulsés depuis 2017 ».
La rédaction
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