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Exil forcé: quand l'Algérie ferme ses portes à ses propres citoyens

Des citoyens algériens résidant à l'étranger se sont vus interdire l'accès au pays, les condamnant à un exil forcé aux relents de bannissement.


Lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'UCP à Alger, Me Zoubida Assoul, présidente du parti, a rapporté avoir reçu de nombreuses doléances émanant de ressortissants algériens. Ces derniers se sont vu refuser l'entrée sur le territoire national à leur arrivée à l'aéroport international d’Alger.


D'après ses dires, les services de la police aux frontières auraient notifié à ces citoyens une interdiction d'entrée sur le sol algérien, et ce sans raison valable. Pis encore, ces personnes auraient été placées en détention puis expulsées manu militari à bord du premier avion venu, «sans motif judiciaire».


La présidente de l'UCP a vertement fustigé ces agissements qu'elle estime « contraires à la loi ». Et pour cause, la Constitution algérienne consacre dans son article 52 le droit fondamental pour tout citoyen de circuler librement sur le territoire national.


Seule une décision de justice peut entraver l'exercice de cette liberté élémentaire, rappelle-t-elle.


Mme Assoul a révélé avoir saisi le procureur de la République d'Alger pour dénoncer cette situation alarmante. Car l'interdiction semble toucher de nombreux ressortissants algériens de tous horizons.


Ces entraves aux libertés fondamentales sont d'autant plus alarmantes que le parti UCP en a lui-même fait les frais.


Son université d'automne, qui devait se tenir à Zemouri dans la wilaya de Boumerdès, a finalement dû être organisée en urgence au siège du parti à Alger.


En effet, les militants venus des quatre coins du pays ont été abusivement empêchés d'accéder à l'hôtel réservé pour l’événement.


Zoubida Assoul y voit « des pratiques illégales de l'administration » visant à entraver les libertés d'expression et de réunion pourtant garanties par l'article 52 de la Constitution.


Sophie K.


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