À l'occasion de la fête de l'indépendance de l'Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a récemment décrété une grâce présidentielle concernant plus de 8 000 détenus. Cependant, Ihsane El Kadi, directeur des médias indépendants Radio M et Maghreb Émergent, ne figure pas parmi les bénéficiaires de cette mesure.
El Kadi, décrit comme un « journaliste très respecté », purge actuellement une peine de sept ans de prison. Reporters sans frontières (RSF) qualifie cette condamnation d' « arbitraire et injuste », rappelant qu'elle est basée sur des accusations de réception de « financements de l'étranger ».
Face à cette situation, RSF « appelle encore une fois, encore plus fort, les autorités algériennes à le libérer avec une grâce totale ». L'organisation souligne qu'elle « mène une campagne internationale active en vue de sa libération » depuis la condamnation d'El Kadi.
Dans le cadre de cette campagne, RSF indique avoir « saisi la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, ainsi que la Media Freedom Coalition ». L'organisation a également mobilisé « 16 patrons de rédaction de 14 pays, dont le prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov ».
Enfin, RSF insiste sur le fait que « cette mobilisation doit se poursuivre ».
Sophie K
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