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Grève dans les facultés de médecine: les étudiants réclament des solutions immédiates

En raison de la dégradation de l’enseignement des sciences médicales en Algérie, les étudiants des facultés de médecine à travers le pays ont déclenché une grève ce matin pour faire entendre leurs revendications et appeler à des solutions concrètes.


Quasiment, les étudiants occupent le gros des enceintes de toutes les facultés et des amphithéâtres et scandent des slogans apostrophant le ministère de l’enseignement supérieur de manque d’initiatives et de prérogatives pour trouver des solutions à leurs problèmes.


Les préoccupations soulevées par ces étudiants ont été portées à plusieurs reprises à l'attention du ministre de l'Enseignement, mais, selon leurs déclarations, aucune action n'a encore été entreprise.

La goutte d'eau qui a fait déborder le vase de la colère des étudiants est principalement le manque de places en résidanat et la difficulté du concours d'accès.


A titre d’exemple, sur un nombre 20 015 étudiants qui concourent à l’examen de résidanat, seuls 2 462 seront reçus.


Les étudiants en médecine ont trouvé un soutien auprès de l'UGEA (Union générale des étudiants algériens), qui a publié un communiqué dénonçant et revendiquant plusieurs points cruciaux :

« Les étudiants en sciences médicales se heurtent à des conditions d'études de plus en plus difficiles, marquées par un manque flagrant d'infrastructures de formation et de stages, ainsi qu'une détérioration de la qualité de l'enseignement, ce qui entrave leur parcours académique.

Cette situation s'est aggravée cette année avec une augmentation significative des places pédagogiques et des annexes, engendrant un stress considérable qui menace de déséquilibrer les fondements de leur formation et l'acquisition des connaissances scientifiques.

De plus, la faiblesse des bourses étudiantes, qui ne répondent pas à leurs besoins essentiels, les place dans une situation précaire, d'autant plus qu'elles sont marginalisées par rapport à d'autres spécialités.

Enfin, les étudiants soulignent l'insuffisance de la prime perçue par les médecins internes, qui ne reflète pas la charge de travail accomplie, ainsi que l'interdiction de certification et de délivrance des diplômes pour les médecins admis ».


Le syndicat SNECHU (Syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires) a également exprimé un soutien, bien que plutôt réservé.


Tout en remerciant le ministre de l'Enseignement supérieur pour ses efforts, il affirme son soutien aux étudiants tout en se positionnant en tant que tuteur, proposant ainsi de jouer un rôle actif dans la recherche de solutions.


Actuellement, c'est la panique au sein des administrations des facultés de médecine, qui s'efforcent de trouver des solutions temporaires.


Cependant, les étudiants semblent déterminés à aller au-delà des simples ajustements. 


On ressent une tension palpable, héritée de l'expérience amère de la grève de 2014, au cours de laquelle les étudiants avaient été brutalement réprimés par la police.


Cette mémoire collective pèse lourdement, et personne n'ose franchir les lignes rouges.

 




Yacine M

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