Un groupe armé a attaqué impitoyablement une famille, le 25 décembre, entraînant la perte de quatre individus, dont deux jeunes filles innocentes âgées de moins de 10 ans. De plus, quatre membres de la famille ont été cruellement kidnappés, laissant derrière eux une trace de chagrin et de désespoir inimaginable.
Des attaques meurtrières par un groupe armé survenues le jour de Noël, le 25 décembre 2023, contre une famille de Croix-des-Bouquets, dans la banlieue de Port-au-Prince, ont été qualifiées d’ « horribles » par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Dans un communiqué paru hier mardi, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance s’est dit « profondément choqué et indigné » par ces actes. « Un groupe armé a attaqué sans pitié une famille, coûtant la vie à quatre personnes, dont deux filles innocentes de moins de 10 ans. De plus, quatre membres de la famille ont été cruellement kidnappés, laissant derrière eux un chagrin et un désespoir inimaginables », a poursuivi l’agence.
L’UNICEF a exprimé sa plus profonde sympathie « aux victimes, aux familles et aux communautés touchées par ces attaques barbares ».
L’agence ajoute que « des attaques similaires ont eu lieu dans les mêmes quartiers il y a une semaine », et que « les conditions sur le terrain restent extrêmement périlleuses pour les enfants ».
De tels meurtres ne sont pas isolés, selon l’agence. De juillet à septembre 2023 seulement, Haïti a été témoin de 88 violations graves des droits des enfants, dont 37 ont entraîné des pertes de vies ou des blessures tragiques lors de conflits armés.
Les crimes majeurs, notamment les homicides intentionnels et les enlèvements, se multiplient à un rythme sans précédent, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans le département de l'Artibonite.
La police nationale haïtienne (PNH) a enregistré un nombre « stupéfiant », selon les termes de l’agence, de 1.239 homicides entre juillet et septembre, contre 577 au cours de la même période l’année précédente.
Les enlèvements ont grimpé à 701 victimes, soit une augmentation de 244%. « Dans les zones contrôlées par les groupes armés, les lieux sur lesquels les enfants comptent pour leur protection et leur soutien – notamment les écoles, les établissements de santé et les services de protection – ont également été attaqués », précise l’UNICEF, qui a de nouveau appelé à la protection des civils, en particulier des enfants et des femmes, et au respect du droit international humanitaire.
« Tuer des enfants constitue une grave violation des droits de l'homme », a formulé UNICEF dans ce même communiqué, en ajoutant que « les attaques répétées et les restrictions d’accès dues à l’insécurité et à la violence entravent également [sa] capacité à atteindre ceux qui en ont le plus besoin ».
Demeurant déterminée à prendre toutes les mesures pour assurer la sécurité des enfants et de leurs familles et pour réduire les souffrances des victimes, l’UNICEF a enfin exhorté toutes les parties à mettre un terme aux attaques contre les enfants et leurs familles et à les maintenir hors de danger.
La rédaction/L'agence UNICEF
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