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Hamas/Israël: des experts de l’ONU qualifient de "crimes de guerre" les supposés "viols et mutilations sexuelles perpétrés le 7 octobre"


« Les viols et mutilations sexuelles commis le 7 octobre dernier à l’encontre de civils israéliens équivalent à des crimes de guerre », ont indiqué lundi des experts indépendants des Nations Unies, demandant que « les auteurs de tortures sexuelles et d’exécutions illégales répondent de leurs actes ».


Selon Alice Jill Edwards, la Rapporteure spéciale sur la torture, et Morris Tidball-Binz, le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, « les allégations de torture sexuelle comprennent des viols et des viols collectifs et des agressions sexuelles. Il s’agit également des mutilations et des tirs sur les parties génitales.» Des corps de femmes ont été retrouvés avec des vêtements remontés jusqu’à la taille, des sous-vêtements enlevés, déchirés, ou encore tachés de sang. 


« Ces actes constituent des violations flagrantes du droit international, équivalant à des crimes de guerre qui, compte tenu du nombre de victimes et de l’ampleur de la préméditation et de la planification des attaques, peuvent également être qualifiés de crimes contre l’humanité », ont déclaré dans un communiqué les experts.


« Alors que les groupes armés palestiniens se déchaînaient sur les communautés israéliennes limitrophes de la bande de Gaza, des milliers de personnes ont été victimes d’attaques ciblées et brutales, la grande majorité d’entre elles étant des civils », ont ajouté les experts indépendants onusiens. 


« Les preuves de plus en plus nombreuses des violences sexuelles signalées sont particulièrement poignantes », out souligné les défenseurs des droits humains.


Des personnes auraient été brûlées vives dans leurs maisons ou dans des abris anti-bombes. Certains corps ont été retrouvés décapités ou mutilés, voire les deux. De nombreux corps présentaient des signes de traumatisme correspondant à des exécutions. De nombreux corps présentaient des blessures correspondant à des passages à tabac au moment de la mort ou à proximité. 


« Aucune circonstance ne justifie leur perpétration », ont ajouté les experts, relevant que « la reconnaissance et la documentation du préjudice subi, ainsi que la recherche de la justice, sont des étapes essentielles vers la paix ».


Les experts des Nations Unies ont également demandé que les auteurs de la multitude de crimes présumés commis contre des civils en Israël lors des attaques du 7 octobre répondent pleinement de leurs actes et coopèrent avec les enquêteurs.


Enquêter sur tout crime allégué:

Plus largement, ces allégations font état de graves violations du droit international, notamment d’assassinats, de prises d’otages et de tortures, y compris de tortures sexuelles. Dans 22 villages, environ 1.200 Israéliens et étrangers ont été tués. Des milliers d’autres ont été blessés. On estime à 240 le nombre d’adultes, d’enfants et de nourrissons pris en otage. 


« Chaque victime mérite d’être reconnue, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion ou de son sexe, et notre rôle est d’être leur voix », ont-ils fait valoir, se félicitant de la libération de 110 otages, tout en appelant à la libération immédiate et inconditionnelle des autres otages.  


D’une manière générale, les experts demandent instamment à toutes les parties de respecter le droit international et d’enquêter sur tout crime allégué pendant le conflit armé. Ils indiquent avoir déjà soulevé ces questions dans une lettre adressée à l’État de Palestine en tant qu’État observateur officiel des Nations Unies et partie aux traités pertinents en matière de droits de l’homme et de droit humanitaire. 


Une copie de cette lettre a également été envoyée aux autorités de facto de Gaza [Hamas], qui ont revendiqué l’ensemble de l’attaque et assument une responsabilité de commandement ainsi que des obligations en matière de droits de l’homme en raison de l’exercice de fonctions similaires à celles d’un gouvernement. 


« Une copie a également été envoyée au gouvernement d’Israël, qui est territorialement compétent pour ces crimes », ont fait remarquer les experts indépendants de l’ONU.


Pour rappel; les Rapporteurs spéciaux et les groupes de travail font partie de ce que l'on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme. Les titulaires de mandat des procédures spéciales sont des experts indépendants en matière de droits de l'homme nommés par le Conseil des droits de l'homme pour traiter soit de situations nationales spécifiques, soit de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Ils ne font pas partie du personnel de l'ONU et sont indépendants de tout gouvernement ou organisation. Ils servent à titre individuel et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail.


La rédaction/L'ONU

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