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Hassan Iquioussen, imam réputé proche des Frères musulmans, «sera expulsé du territoire français»



Gérald Darmanin a annoncé jeudi 28 juillet l'expulsion à venir d'un prédicateur du Nord, Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.


Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur a fait valoir que cette expulsion était justifiée par le fait que «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France contraire à nos principes de laïcité et d'égalité entre les femmes et les hommes». «Il sera expulsé du territoire français», a écrit Gérald Darmanin.


Paris,

29 Juillet 2022


Sur Twitter, son avocate maître Lucie Simon a réagi : «Le ministre qui tweetait plus vite que son ombre : l’arrêté d’expulsion n’a même pas encore été notifié à mon client que l’Intérieur lance déjà la communication. La volonté de faire du buzz pour intimider une minorité religieuse, au mépris du droit.»


Aucun arrêté n’avait encore été notifié , selon l’avocate Me Lucie Simon, qui a indiqué à l’AFP envisager un référé devant le tribunal administratif de Paris et une saisine de la Cour européenne des droits de l’Homme.


« La préfecture se base sur des notes blanches, ne rapportant aucun propos récent ni vérifiable, les conférences citées n’ayant pour la plupart pas fait l’objet de captation alors que plus de mille vidéos de lui figurent sur internet », a-t-elle affirmé.


L'expulsion de cet imam, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi luttant contre le séparatisme promulguée en août 2021.



Hassan Iquioussen, né le 2 juin 1964 à Denain, est un conférencier et membre de l'UOIF connu au sein de la communauté musulmane de France. Il est un des fondateurs des JMF, et fut surnommé le « prêcheur des cités ». Il a attiré l'attention du grand public pour des propos antisémites en 2003 et 2004.


Le prédicateur islamiste, épinglé pour des propos rétrogrades ou d’incitation à la haine, fait donc l’objet d’un arrêté ministériel d’expulsion publié ce jeudi alors qu’il souhaitait renouveler sa carte de séjour.


«Aujourd'hui, il m'est reproché de tenir des propos discriminatoires voire violents, ce que je conteste avec force. Je fais confiance en la justice et à mes conseils afin d'annuler cette procédure d'expulsion», a réagi Hassan Iquioussen dans un post sur sa page Facebook.


Prêcheur islamique, très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne YouTube suivie par 169.000 personnes et une page Facebook comptant 42.000 abonnés, Hassan Iquioussen, 57 ans, avait été accusé en 2004 de propos antisémites par le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui s'en était ému auprès de l'ex UOIF (Union des organisations islamiques de France) devenue depuis «Musulmans de France» .



Vivant à Lourches, près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait continué à tenir, selon les éléments recueillis par la préfecture du Nord dont l'AFP a eu connaissance, des discours «haineux envers les valeurs de la République dont la laïcité» et «l'égalité entre les femmes et les hommes», et à développer «des thèses antisémites».


Il lui est reproché aussi d'inciter «à une forme de séparatisme» et d'alimenter «des thèses complotistes autour de l'islamophobie ».


Le 22 juin dernier, la commission départementale d'expulsion des étrangers a donné un avis favorable à son expulsion, a affirmé jeudi à l'AFP le ministère de l'Intérieur.


Le prédicateur a fait le choix à sa majorité, selon le ministère de l’Intérieur, de «répudier» la nationalité française. Il a ensuite demandé sa réintégration à deux reprises, mais cela lui a été refusé. Marocain, il est titulaire d’une carte de résident qui expirait le 3 juin. C'est à la faveur d'une demande de renouvellement cet hiver de son titre de séjour de dix ans qui arrivait à expiration que les autorités françaises ont décidé d'utiliser la loi d'août 2021.


L'arrêté d'expulsion « va être pris dans les prochaines heures », a-t-on ajouté de même source.


L'étude des vidéos réalisées par le prédicateur musulman a donc permis d'alimenter le dossier présenté le 22 juin dernier lors d'une réunion de la commission départementale d'expulsion. Il était notamment proche des Musulmans de France, nouveau nom de l'ancienne Union des organisations islamiques en France. Une association membre d'une confédération européenne de 32 organisations, considérée par plusieurs chercheurs comme la branche jeune et transnationale des Frères musulmans.



La rédaction







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