Prés de trois ans après sa libération, Issad Rebrab est cité dans une nouvelle procédure judiciaire. Il a été présenté, aujourd'hui jeudi 18 mai, devant le parquet d'Alger.
Une présentation qui intervient suite à son audition par les services de la police judiciaire de la sûreté nationale, dont les faits sont liés à des transactions du groupe Cevital avec des entités basées à l'étranger. "Les faits se seraient déroulés pendant la présidence de Issasd Rebrab du premier complexe industriel d'Algérie", indiquent certains médias Algériens.
Il a été placé ce jeudi, sous contrôle judiciaire par le procureur de la République près le tribunal de sidi M’hamed à Alger.
Natif de Taguemount Azouz en Kabylie, Issad Rebrab s’est retiré de la gestion du groupe Cevital, en juin dernier. De ce fait, il a confié la gestion à son fils Malik Rebrab qui est devenu le président-directeur général dudit groupe.
Première fortune d’Algérie et dirigeant du groupe Cevital, il a été placé en détention à Alger en avril 2019, dans le cadre d’une enquête anticorruption, il etait « soupçonné de fausse déclaration concernant le mouvement de capitaux de et vers l’étranger, surfacturation, importation de matériel usagé en dépit de l’octroi d’avantages bancaires, fiscaux et douaniers (destinés au matériel neuf) », selon la télévision d’État algérienne. Il a été libéré le 31 décembre 2020, après 8 mois de détention.
Considéré comme l’homme le plus riche du pays, âgé de 79 ans, Industriel atypique, il s’était régulièrement montré critique envers le gouvernement en place.
Issad Rebrab a construit en quelques années, un important groupe industriel. Parti de rien, il a créé un conglomérat qui est présent dans l’agroalimentaire, la vente d’automobile, le transport maritime, le verre, ou les machines agricoles. Son activité principale reste cependant les hypermarchés. Il a su profiter de l’appétit de consommer de la nouvelle classe moyenne.
Le groupe Cevital emploie aujourd’hui plus de 18 000 collaborateurs et compte 26 filiales, y compris à l’étranger.
La rédaction