L'Italie vient de franchir un cap inédit dans sa politique sécuritaire. Les autorités ont ordonné l'expulsion d'un enseignant algérien après la découverte d'un message de soutien à Gaza envoyé sur WhatsApp. Cette décision, qui mêle surveillance numérique et sanctions administratives, marque un tournant dans la gestion des résidents étrangers sur le territoire italien.
Seif B., 38 ans, professeur respecté dans un lycée romain depuis près d'une décennie, s'est retrouvé brutalement déchu de son titre de séjour et de son poste d'enseignant. Cette sanction draconienne, déclenchée par un simple message privé, a provoqué une onde de choc dans la société italienne.
Les forces de l'ordre ont procédé à une perquisition inopinée de son domicile, suivie de son placement immédiat dans un centre de rapatriement. Fait troublant : aucun élément compromettant n'a été découvert lors de cette opération.
Les autorités justifient leur action en invoquant des accusations de “menace aggravée” et “d'incitation à la discrimination”. Pourtant, cette réponse musclée à une communication privée suscite l'incompréhension jusque dans les plus hautes sphères politiques italiennes.
Luigi Manconi, figure éminente de la défense des droits humains et ancien président de la commission parlementaire dédiée, qualifie cette situation d'inédite. Le sénateur De Cristofaro a quant à lui interpellé directement les ministères concernés sur la légalité douteuse de cette procédure.
Sophie K.