Le représentant de "Reporters sans frontières", Khaled Drereni, a été empêché de rejoindre la capitale Espagnole, Madrid, aujourd'hui lundi, indique ce dernier.
Dans un post publié sur Twitter, Khaled Drareni, représentant de RSF-Afrique du Nord, indique qu'il a été interdit de quitter le territoire national.
« Une interdiction de sortie du territoire national (ISTN), m’empêche d’aller à Madrid ce 8 mai », indique Khaled Drareni.
Ce dernier, devait se rendre à Madrid pour recevoir le prix « Anoche tuve un seño » de la liberté de la presse.
« Un prix qui m’a été décerné par l’organisation espagnole Committed optimists awards.», précise le représentant de l'ONG, Reporters sans frontières.
Khaled Drareni, évoque de ce fait que l'interdiction de sortie du territoire national (ISNT), prise à son encontre depuis Mars 2020, continue d'être appliquée aujourd'hui encore.
Or, la loi dispose qu’une ISTN a une durée de 3 mois, renouvelable une fois.
Pour rappel, Khaled Drareni, journaliste et militant a lui-même été arrêté le 7 mars 2020, lors d'une manifestation pacifique à Alger contre le pouvoir en place.
Il avait été condamné à 3 ans de prison pour avoir « porté atteinte à l'intégrité du territoire national », et pour avoir « attaqué l'unité nationale ».
À l’époque, la détention du journaliste avait suscité une vague de protestations de la part de la société civile, ce qui a mené à l’organisation de plusieurs sit-in devant le palais de justice d'Alger pour protester contre sa détention.
Sa condamnation est confirmée en appel, bien que réduite à deux ans, en septembre 2020.
Il est libéré le 25 février 2021, et après cassation du jugement en mars, un nouveau procès est attendu.
Il est finalement condamné à 6 mois de prison avec sursis en mars 2022.
Khaled Drareni, a rencontré le président algérien Abdelmadjid Tebboune, en tant que représentant de RSF, pour lui transmettre une lettre où il demande la libération du journaliste emprisonné, Ihsane El Kadi, et la levée des scellés sur Radio M et Maghreb Émergent, comme l'avait lui-même confirmé.
C'était dans le cadre d'une cérémonie officielle organisée à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Représentant de RSF-Afrique du Nord depuis le 28 avril 2022, il a estimé que son accueil par le président était « une étape positive » pour la liberté de la presse en Algérie.
Dans son rapport publié à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters sans frontières a classé les pays du Maghreb parmi les plus bas au monde.
Le Maroc et la Libye ont été classés respectivement 144ᵉ et 149ᵉ, l'Algérie au 136ᵉ rang mondial, la Tunisie au 121ᵉ et la Mauritanie au 86ᵉ rang.
Le rapport a souligné que les médias indépendants étaient constamment sous pression, avec des journalistes régulièrement emprisonnés ou poursuivis.
La rédaction
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