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L'élection de l'Algérie au Conseil de sécurité de l'ONU au cœur de la rencontre Tebboune-Aubin

Le Président Abdelmadjid Tebboune et l'ambassadrice américaine Elisabeth Moore Aubin
Le Président Abdelmadjid Tebboune et l'ambassadrice américaine Elisabeth Moore Aubin

La récente élection de l'Algérie au Conseil de sécurité des droits de l’homme à l'ONU a été l’un des sujets de la réunion entre le Président Abdelmadjid Tebboune et l'ambassadrice américaine Elisabeth Moore Aubin, qui se sont rencontrés à la présidence algérienne mercredi.

 

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a rencontré mercredi l'ambassadrice des États-Unis Elisabeth Moore Aubin. Au menu des discussions, les relations bilatérales, les questions sécuritaires régionales mais aussi l'élection récente de l'Algérie en tant que membre non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.

 

Mme Aubin a félicité Abdelmadjid Tebboune pour cette élection tout en rappelant la « grande responsabilité » que cela implique pour l’Algérie. La diplomate américaine a également souligné « la volonté de son pays de travailler en collaboration avec le gouvernement algérien durant son mandat en qualité de membre du Conseil de sécurité de l’ONU et du Conseil des droits de l’homme ».

 

Pourtant, cette élection avait suscité de vives critiques et des controverses quant à la légitimité de l'Algérie à occuper un siège au sein de cette institution internationale.

 

La principale préoccupation provient du fait que cette élection a eu lieu seulement quelques mois après une répression violente menée par les autorités algériennes contre le mouvement pro-démocratique connu sous le nom de Hirak. Les forces de sécurité ont réprimé violemment les manifestations, procédant à l'arrestation et à la détention de centaines de manifestants et de militants politiques. Et bien que le Hirak ne fasse plus la une des médias, la répression contre ce mouvement populaire se poursuit de manière rampante.

 

Les arrestations et les procès expéditifs visant d'anciens manifestants et militants politiques se multiplient encore sporadiquement. De nombreux détenus d'opinion croupissent toujours dans les geôles algériennes, condamnés pour des chefs d'accusation vagues liés à leurs opinions politiques.

 

Parallèlement, les autorités usent de moyens administratifs insidieux pour museler les voix dissidentes. Des interdictions arbitraires de voyager hors du territoire frappent ceux qui sont fichés comme activistes du Hirak.

 

De nombreuses ONG de défense des droits humains ont dénoncé les atteintes répétées aux libertés fondamentales perpétrées par le régime algérien. Amnesty International a notamment critiqué l'acharnement judiciaire contre les activistes du Hirak, qualifié de « chasse à l'homme ».

 

Cette situation a suscité l'indignation et soulevé des questions quant à la capacité de l'Algérie à représenter et à défendre les principes de paix et de droits de l'homme au sein du Conseil de sécurité, alors qu'elle bafoue ces mêmes droits sur son territoire ? C'est toute la légitimité de l'Algérie à siéger dans cette instance qui est remise en cause.

 

Pour rappel, l'Algérie a été élue le 11 juin 2023 au Conseil de sécurité de l'ONU en tant que membre non-permanent pour un mandat s'étalant de janvier 2024 à décembre 2025.



Sophie K.

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