La cour d'Alger a décidé de reporter au 1er octobre prochain l'examen de l'appel déposé par les avocats de Walid Nekkiche, dans le dossier des tortures dénoncées par l'ex-détenu lors de sa garde à vue en 2019.
En novembre 2019, Walid Nekkiche avait été arrêté lors d'une manifestation étudiante à Alger. Transféré à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), il dit avoir subi « tortures et sévices sexuels » pendant sa détention.
Une plainte déposée en juillet 2020 est restée lettre morte. Ce n'est qu'en février 2021, lors de son procès, que Walid Nekkiche relate publiquement son calvaire.
Sous pression, le parquet ouvre finalement une enquête confiée à un juge d’instruction. Mais en juillet dernier, ce magistrat a classé l'affaire sans suite, provoquant la réaction des avocats de Walid Nekkiche. Ces derniers ont fait appel.
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Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), le juge s’est appuyé dans sa décision « sur une expertise médicale physique effectuée trois ans après les faits, sans avoir convoqué, écouté ou confronté les agents du commissariat de la Casbah et de Bab El Oued (ceux qui ont conduit la victime à la caserne Antar) ainsi que les représentants de la DGSI, en présence de la victime ».
En outre, « il a refusé la demande de contre-expertise et l'expertise psychologique », ajoute-t-il.
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Initialement prévue hier dimanche, l'audience devant la chambre d'accusation a finalement été renvoyée au 1er Octobre.
C'est à cette date que la cour d'Alger examinera leur requête, dans ce dossier sensible mettant en cause la DGSI.
L'audience s'annonce décisive.
Sophie K.
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