C'est parti pour un nouveau chapitre dans l'histoire politique algérienne ! Le président Abdelmadjid Tebboune a officiellement entamé son second mandat ce mardi 17 septembre, après une prestation de serment qui a eu lieu au Palais des nations d'Alger. Réélu avec 84,3% des voix lors du scrutin du 7 septembre, Tebboune ne perd pas de temps et annonce la couleur : prospérité économique et dialogue politique sont au menu.
Mais attention, ce n'est pas un chèque en blanc que lui accordent les forces politiques du pays. Le RCD et le PT, deux partis d'opposition, ont certes accueilli favorablement l'initiative de dialogue, mais ils ne sont pas prêts à s'asseoir à la table des négociations sans conditions. Leur mot d'ordre ? « Libérez les détenus d'opinion et ouvrez le champ médiatique ! ». Un appel qui résonne comme un défi lancé au président fraîchement réinvesti.
Du côté de Jil Jadid, on reste prudemment optimiste. Zoheir Rouis, le vice-président du parti, a partagé son sentiment sur X (ex-Twitter) : « Le président Tebboune s'est engagé devant la Nation à ouvrir un dialogue national pour une vraie démocratie. Mais attention, ça ne marchera que si c'est fait sérieusement, sincèrement, et avec des objectifs clairs pour tous. »
Et que font les autres acteurs politiques dans ce grand jeu d'échecs ? Le FFS et le MSP ne sont pas en reste. Leurs leaders, Youcef Aouchiche et Abdelaali Hassani, qui avaient tenté leur chance à la présidentielle, ont été reçus par Tebboune juste après la cérémonie. Un geste qui pourrait être interprété comme une main tendue vers l'opposition, ou simplement comme de la politesse post-électorale ?
Une chose est sûre : tous les yeux sont rivés sur Tebboune et son équipe. Les Algériens, qui ont connu des années mouvementées, attendent des actes concrets. Le président parviendra-t-il à tenir ses promesses de prospérité économique tout en jonglant avec les exigences des différentes factions politiques ? Le dialogue annoncé sera-t-il un véritable exercice démocratique ou une simple opération de communication ?
L'Algérie est à un tournant. Entre espoirs et scepticisme, le pays s'engage dans une nouvelle ère politique. Reste à voir si cette fois-ci, les promesses seront suivies d'effets. Le compte à rebours est lancé pour Tebboune et son gouvernement.
Sophie K.