La sentence est tombée ce mercredi pour Youcef Atal. Le défenseur international algérien de l'OGC Nice écope de 8 mois de prison avec sursis et 45 000 euros d'amende après avoir relayé une vidéo à « caractère antisémite » sur ses réseaux sociaux. Si le caractère choquant de l'extrait partagé ne fait aucun doute, n'assiste-t-on pas à un véritable lynchage médiatico-judiciaire ?
Certes, les propos tenus par le prédicateur que l'on entend dans l'extrait mis en ligne par Atal sont répréhensibles. Appels explicites à la violence contre les juifs et les israéliens, louanges adressées aux combattants du Hamas : la vidéo véhicule une idéologie radicale et raciste.
Pour autant, doit-on condamner aussi durement un jeune footballeur probablement inconscient de la portée du contenu qu'il partageait ? Car Youcef Atal l'assure : il pensait faire passer « un message de paix » en relayant ces images. Son intention n'était certainement pas de « provocation à la haine », mais plutôt de sensibiliser à la situation tragique à Gaza.
Certes, sa crédulité confine à la naïveté. Mais de là à vouloir crucifier médiatiquement et légalement un sportif de 25 ans qui reconnaît avoir commis une erreur, n'y a-t-il pas un parfum d'injustice ? D'autant que le joueur devra payer des dizaines de milliers d'euros alors qu'il est actuellement au Cameroun pour défendre les couleurs de l'Algérie à la CAN...
La Rédaction