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L’universitaire Mira Moknache arrêtée et interrogée pendant plusieurs heures à Béjaïa

La police a interpellé Mira Moknache, une enseignante et militante du Hirak, pour l’interroger sur ses activités politiques et ses publications sur les réseaux sociaux. Elle a été relâchée le soir même après avoir refusé de signer les procès-verbaux.

 

Mira Moknache, une enseignante universitaire et militante démocrate a été arrêtée hier, samedi 12 août 2023, dans un magasin de vêtements par des policiers en civil qui l’ont conduite au commissariat sans lui donner d’explication, indique le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Sur place, elle a été soumise à une audition par la police judiciaire qui lui reprochait « un appel au rassemblement ».

 

Àprès avoir refusé la signature du procès-verbal, elle a insisté pour contacter ses avocats ou sa famille, mais ses tentatives ont été entravées par la confiscation de son téléphone et le refus de passer l'appel.


En signe de protestation, elle est restée debout, soulignant que sa détention ressemblait davantage à une garde à vue non assumée étant donné qu'elle n'avait pas été notifiée de sa situation, rapporte la même source.

 

Par la suite, elle a été déplacée vers un autre bureau en vue d'être interrogée sur une affaire distincte, concernant une vidéo qu'elle avait enregistrée sur les lieux des incendies à Toudja, dans la wilaya de Béjaïa.


Dans cette séquence, elle avait vivement critiqué le manque d'action des autorités face à la catastrophe écologique et humanitaire engendrée par les feux de forêt.

 

Toujours selon le CNLD, la militante « a adopté la même attitude et elle n’a été relâchée qu’à 19 heures, alors qu’elle était au commissariat depuis le matin ».

 

Il convient de souligner que la militante et universitaire engagée de Béjaïa a déjà été condamnée à plusieurs reprises à des peines de prison ferme pour des accusations telles que « atteinte à la sécurité nationale » et « atteinte à l'unité nationale ».


Elle a également fait l'objet de poursuites dans d'autres juridictions, notamment à Béjaïa et Alger, où elle était également accusée de « terrorisme ».


Sophie K.

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