La FIDH et ses organisations membres dénoncent depuis plusieurs années l’occupation, l’apartheid, la colonisation et les escalades militaires fréquentes qu’ont à endurer les Palestinien⋅nes. "La situation du peuple palestinien est le produit d’une série de violation répétées du droit international et des droits humains par Israël. L’impunité pour les multiples crimes précédents n’a fait qu’aggraver la situation et nourrir les crimes suivants." À présent la FIDH accuse Israël de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crime de génocide envers le peuple palestinien et les résident⋅es de Gaza.
Les attaques du 7 octobre 2023 par des groupes armés palestiniens ont été un moment de rupture et ont provoqué une crise sans précédent. Cet évènement terrible a causé deuil et indignation pour les civil⋅es israélien⋅nes tué⋅es et pris⋅es en otage à travers le monde.
"Connaissances et membres de la FIDH ont été victimes de ces attaques et la fédération n’a cessé d’effectuer un plaidoyer ininterrompu pour la libération des otages. Ces actes nécessitent des enquêtes et poursuites indépendantes. En parallèle la campagne de représailles d’Israël s’est révélée d’une extrême violence et hors du respect du droit international dès ses premières heures." rappelle la Fédération Internationale pour les Droits Humains, qui se dit "indignée par la façon dont nombre des défenseur⋅ses palestinen⋅nes ont été directement victimes des agissements d’Israël."
"La réponse du gouvernement et de l’armée israélienne a été à la fois inexcusable et criminelle en vertu du droit international. Des membres du gouvernements et hauts responsables israéliens se sont rendus coupables de propos à trahissant des intentions génocidaires à plusieurs reprise. La traduction de ces propos est la menace directe qui pèse sur l’entièreté du peuple palestinien de la bande de Gaza." poursuit l'organisation, qui affirme que "Les expert⋅es de la FIDH ont été mobilisé⋅es dès le début de la crise dans les médias pour décrypter la situation et plaider en faveur d’un cessez-le-feu."
Début décembre 2023, le bureau international de la FIDH, son corps politique élu composé militant⋅es et expert⋅es des droits humains, s’est réuni à Paris. Parmi les points sur lesquels le bureau s’est prononcé, l’adoption d’une résolution reconnaissant qu’un génocide est en cours contre le peuple palestinien.
Cette étape fait écho aux positionnements d’une partie des organisations membres de la FIDH, notamment l’organisation palestinienne Al-HAq et l’étasunienne Center for Constitutional Rights (CCR), ayant déposé une action en justice à l’encontre du Président des États-Unis Joe Biden pour complicité dans le crime de génocide.
L’article I de la convention de 1948 sur les génocide dispose que les États ont l’obligation de tout mettre en œuvre pour prévenir les génocide.
L’évaluation de cette qualification s’est faite à partir des éléments matériels (destruction urbaine et environnementale massive, ciblage systématique d’infrastructures vitales, déplacements forcés et massifs de population, nombre de mort⋅es et blessé⋅es civil⋅es, blocus et famine) ainsi que par les nombreuses déclaration d’intention génocidaires par des ministres et hauts responsables israéliens.
La résolution adoptée par le bureau international est disponible ci-dessous :
La rédaction
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